Var-Matin (Grand Toulon)

Fondation Carmignac : déjà plus de 50 000 visiteurs

Porqueroll­es Inauguré en avril dernier, le centre d’art contempora­in n’a pas attiré qu’un public initié. Son directeur Charles Carmignac évoque un bilan et des retours « très positifs »

- C. MARTINAT cmartinat@varmatin.com

Déjà plus de 50 000 visiteurs ont parcouru les salles d’exposition et le jardin de la Fondation Carmignac depuis son ouverture au printemps dernier à Porqueroll­es. D’ici au 4 novembre prochain, date prévue pour la clôture de cette toute première saison, ils pourraient bien être 60 000 à avoir découvert l’exposition inaugurale, Sea of Desire. « On aura presque doublé nos prévisions», se félicite Charles Carmignac, le directeur de la Fondation, pour qui ce bilan est bien sûr « très positif ».« On ne savait pas qu’il y aurait autant de monde et surtout autant de retours positifs. Et c’est cela le plus touchant », commente-t-il, en se déclarant particuliè­rement sensible aux réactions des Porqueroll­ais. «Si on sentait pas mal de résistance­s avant l’ouverture du projet, les îliens, même les plus sceptiques, se sont rapidement approprié le lieu, ils sont venus, revenus avec leurs familles et leurs amis. »

Fréquentat­ion : de gros pics en août

Il faut dire que la Fondation a souhaité que l’accès, payant par ailleurs, soit gratuit pour les Porqueroll­ais. Ils n’ont cependant pas été les seuls à fouler, pieds nus, le sol recouvert de dalles de pierre de ce lieu dédié à l’art contempora­in. Les Hyérois et les gens de la région sont également venus en nombre, d’après Charles Carmignac. Les touristes aussi. La Fondation a enregistré des pics de fréquentat­ion très importants mi-août « avec des créneaux de visite complets certains jours ». La visite est en effet limitée à 50 personnes par demiheure, un choix guidé par la volonté de « créer des conditions privilégié­es de rencontre avec les oeuvres ». En septembre, la Fondation a continué d’afficher complet certains week-ends, qui ont vu affluer de 750 à 800 personnes par jour. Pari gagné pour la fréquentat­ion donc, mais aussi concernant l’ambition, affichée dès le départ, de partager l’art contempora­in avec le plus grand nombre.

« Un public mixte, très populaire »

Bien sûr, la très large couverture médiatique dont a bénéficié la Fondation Carmignac à l’occasion de son ouverture a attiré un public averti. Mais pas seulement. « On a reçu un public mixte, très large, relate son directeur. Des amateurs d’art, venus spécialeme­nt pour découvrir la collection, mais aussi des touristes balnéaires, des randonneur­s, des personnes qui ne vont pas forcément au musée et qui ont décidé de venir afin de découvrir ce lieu. » Cette mixité, les équipes de la Fondation ont pu la vérifier, presque quotidienn­ement, avec les chaussures que les visiteurs sont invités à laisser dans l’espace rituel, au départ d’une visite qui s’effectue pieds nus. « Il y avait tous type de chaussures : de ville, de randonnée, des tongs… À l’image de notre public et sa diversité. » Cette diversité devrait séduire les acteurs économique­s de l’île et de la région. Sur les week-ends de septembre par exemple, la Fondation a reçu beaucoup de visiteurs plus âgés, un public avec, clairement, un pouvoir d’achat plus élevé. « Il sera intéressan­t, confirme Charles Carmignac, d’imaginer un format qui donnerait envie à ces gens de rester plus longtemps sur l’île. » En attendant, il reste, à ceux qui ne l’ont pas encore fait, quelques semaines pour découvrir Sea of Desire .La Fondation Carmignac fermera ses portes le 4 novembre, pour les rouvrir au printemps prochain, début avril 2019.

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(Photo L. M.) La Fondation expose une partie de la collection d’art contempora­in d’Édouard Carmignac, ainsi que des oeuvres commandées pour le lieu.
 ?? (Photo M.-J. D. C.) ?? Charles Carmignac, directeur de la Fondation : « On ne savait pas qu’il y aurait autant de monde et surtout autant de retours positifs. Et c’est cela le plus touchant. »
(Photo M.-J. D. C.) Charles Carmignac, directeur de la Fondation : « On ne savait pas qu’il y aurait autant de monde et surtout autant de retours positifs. Et c’est cela le plus touchant. »

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