Après le tsunami, l’Indonésie enterre ses morts
Des volontaires ont commencé, hier, à enterrer dans une vaste fosse commune les corps de victimes du séisme et du tsunami qui ont dévasté l’île indonésienne des Célèbes, où l’ONU a estimé que 191 000 personnes avaient besoin d’aide humanitaire. A Poboya, sur des collines qui surplombent la ville de Palu, des volontaires ont commencé à mettre en terre des corps de victimes dans une vaste fosse commune, prévue pour 1 300 corps.
Un bilan provisoire de 844 morts
Cette catastrophe a fait au moins 844 morts, et 59 000 déplacés, selon le dernier bilan annoncé ce lundi par l’agence de gestion des catastrophes et le gouvernement. Le président indonésien Joko Widodo a décidé d’accepter l’aide étrangère, alors que 18 pays et de nombreuses ONG ont jusqu’ici proposé leurs services. « L’entraide est une tradition internationale que nous devons apprécier (...) L’Indonésie a elle-même souvent contribué et fourni de l’aide », a expliqué le ministre de la Sécurité, le général Wiranto. Après le séisme d’une magnitude de 7,5 suivi d’un tsunami qui a frappé vendredi la côte ouest des Célèbes et dévasté la ville de Palu, les habitants manquent de tout : nourriture, eau potable, carburant ou médicaments. Les réseaux électriques et de télécommunications ont été très endommagés et les sauveteurs manquent d’équipements pour rechercher les survivants dans les décombres. Les agences humanitaires et ONG ont beaucoup de difficultés à faire parvenir de l’aide sur place alors que de nombreuses routes sont coupées et les aéroports endommagés.
Trois Français retrouvés
Oxfam «prévoit d’apporter de l’aide à potentiellement 100 000 personnes » , de la nourriture instantanée, des kits de purification d’eau et des abris, a indiqué Ancilla Bere, une responsable de l’ONG en Indonésie. Au moment du séisme, 114 étrangers se trouvaient dans la région, et la plupart sont sains et saufs et en cours d’évacuation, selon l’agence de gestion des catastrophes. Trois Français dont on était sans nouvelles ont été retrouvés, a confirmé le ministère français des Affaires étrangères. Aucune nouvelle, en revanche, concernant un Belge et un Sud-Coréen qui pourraient être parmi les victimes de l’hôtel Roa Roa. Les autorités indonésiennes craignent que le bilan ne s’alourdisse encore et ont déclaré un état d’urgence de 14 jours. La plupart des victimes ont été recensées à Palu, agglomération de 350 000 habitants sur la côte ouest des Célèbes. La chaîne locale Metro TV a diffusé des images aériennes du village de Petobo au sud de Palu qui semble avoir été particulièrement touché. 700 personnes pourraient avoir trouvé la mort dans ce quartier, selon les autorités.