Le «Rigoletto» de Verdi lance la saison lyrique de l’opéra de Toulon
Comme il se doit, l’opéra ouvre sa nouvelle saison avec un «must» du grand répertoire. Le choix s’est porté sur « Rigoletto », un des volets de la trilogie verdienne qui, avec « Le Trouvère » et « La Traviata », installe le compositeur au sommet de l’art lyrique dès 1851. Verdi signe ses 38 ans lors de la création de l’opéra à Venise. C’est une histoire de bouffon, mais bien loin d’une bouffonnerie, qui nous est magistralement contée, appuyée par une partition mettant en valeur l’expressivité dramatique des sentiments traversant les personnages. L’oeuvre est tirée du « Roi s’amuse » de Victor Hugo, aujourd’hui oubliée. Historiquement, les fous de cour, ou fols, servaient les Princes. Fols de nature ou par intérêt, ils étaient rétribués pour amuser ou railler les courtisans. Ceuxci s’en mordaient les doigts quand ils étaient les victimes du fou du roi.
Distribution de choix
Pour échapper à la censure italienne du moment, l’action de « Rigoletto » est déportée à la Renaissance, à la cour du Duc de Mantoue. Le rôle-titre est confié au baryton Francesco Landolfi, bel cantiste verdien confirmé et affirmé. Le ténor Marco Ciaponi est le Duc de Mantoue. Sa fameuse ballade désinvolte sur l’inconstance des femmes, « La plume au vent », scellera le tragique destin de Gilda, fille de Rigoletto, incarnée par la soprano Mihaela Marcu. Le reste de la distribution est aussi bien en place vocalement. Elena Barbalich assure la mise en scène de la reprise du chefd’oeuvre de Verdi et Daniel Montané la direction musicale des trois représentations. A ne pas manquer. «Rigoletto», vendredi 5 et samedi 9 octobre, à 20 heures, et dimanche 7 octobre, à 14 h 30. Tarifs : de 9 à72 Rens. au 04.94.92.70.78.