R. Lakafia croit aux chances du RCT
Raphaël Lakafia ne doute pas. Persuadé que l’équipe a les moyens de rivaliser avec les meilleurs, le capitaine par intérim fait preuve d’une sérénité à toute épreuve
Raphaël Lakafia ne doute pas. Persuadé que l’équipe a les moyens de rivaliser avec les meilleurs, le capitaine par intérim fait preuve d’une sérénité à toute épreuve. La sinistrose? Il ne connaît pas. Ce mauvais début de saison des Toulonnais n’entame ni sa confiance ni son moral. Le vice-capitaine du RCT a foi en son groupe même si, pour lui, il est malheureusement acquis que « certains (il ne cite pas qui) veulent enterrer Toulon. Ça leur fait plaisir qu’on soit dans cette situation. Ils oublient que la saison est encore longue et qu’on saura répondre le moment venu. Il nous faut un déclic. Une victoire à l’extérieur nous servirait à enclencher. Je crois en la dynamique. Une chose est sûre, on ne panique pas. On sait ce dont nous sommes capables. On tire tous dans le même sens. Il n’y a aucune démission de notre part. » Par excès de précipitation, à cause de l’excitation, par manque de discipline ou encore de plaquages ratés, les Toulonnais sont rentrés bredouille d’Auvergne. Ce n’est pas pour autant, selon l’intéressé «que Toulon n’a pas existé ».
Travailler plus et mieux
Les Toulonnais seraient inspirés si « le moment venu » arrivait au plus vite. En effet, le temps presse. Les points de retard accumulés (15 sur le leader, 7 sur le sixième) sont toujours difficiles à rattraper. Clermont, qui a connu pareille déconvenue la saison dernière, peut en témoigner. Sur la dernière sortie des Toulonnais en terre auvergnate, l’ancien Parisien ne se met pas la tête à l’envers. Il relativise le succès clermontois. «On y a mis du coeur mais on a vu que cela ne suffisait pas. On est conscient de notre marge de progression. On s’investit dans le travail. Il faut bosser encore plus et mieux. Comptablement, on est conscient que nos efforts ne suivent pas, mais je n’ai pas pour autant le sentiment qu’on est dans le dur. Notre investissement va finir par payer. Le groupe est sain, le vestiaire vit bien, on est tous prêts à faire des efforts. Si on veut avancer, nous savons tous ce qui nous reste à faire ». La confiance anime ce garçon qui a tourné la page d’un passé glorieux. Sur le sujet, il se montre clair : «On est conscient de l’héritage qu’on nous a laissé. Ce n’est en rien un fardeau. Ce que Toulon a réussi en 2013, 2014, 2 015 est exceptionnel. C’est formidable pour le club, mais il ne faut pas pour autant regarder en arrière si on veut avancer. Il nous appartient d’écrire notre histoire. On est conscient de nos forces. Je le dis et le répète, notre groupe compétitif est de qualité. Il peut être performant ». À la question de savoir si dans ce club toulonnais, grand amateur de remue-ménage, il arrivait aux joueurs d’y perdre leur latin, Lakafia, catégorique, ne cherche pas de mauvaise excuse : « On vient de tous horizons. On a l’habitude de s’adapter aux situations nouvelles. Certes, le RCT reste un club à part. Mais quand on vient à Toulon, on sait tout ce qui nous attend. La pression du résultat est-elle
plus vive qu’ailleurs ? Je sais en tout cas que l’attente des supporters est immense. Et quand on gagne, il faut aussi que la victoire soit belle, que le jeu soit beau. On est conscient de cette réalité, c’est la règle du jeu. Et si on ne l’accepte pas, alors il ne faut pas porter le maillot rouge et noir. »
« J’ai hâte de l’Europe »
Après le dernier match de ce premier bloc à Montpellier, dimanche, place sera accordée à l’Europe. Une parenthèse de deux rencontres qui pourrait permettre aux Varois de s’inscrire dans une dynamique nouvelle. Pour le troisième ligne, en tout cas, disputer cette coupe d’Europe «c’est un énorme privilège. J’ai d’ailleurs hâte d’y être. Le contexte y est différent du Top 14. Les matches devraient être plus ouverts. Cette compétition est aussi un moyen de se confronter aux meilleures équipes européennes. On va la jouer à fond.
Ce sera tout bénéfice. »