Cent ans de joutes navales
Les bateaux des Voiles de Saint-Tropez ont enfin pris le large mardi. Sous un grand soleil
La semaine des Voiles navigue en pleine lumière, éclairée par un magnifique soleil d’automne et poussée par une fraîche brise de mer aux relents automnaux. À Saint-Tropez, il a fallu attendre mardi pour voir les bateaux prendre le large, après une première journée, lundi, annulée pour cause de mistral. Depuis, le souffle est retombé, à l’inverse de l’ambiance sur place où se côtoient des milliers de marins avides d’en découdre sur l’eau.
Acier et carbone, teck et acajou
Comme chaque année, ce rassemblement qui sonne les dernières courses de la saison en Méditerranée, réunit la crème de la voile, avec des embarcations toutes plus belles les unes que les autres, qu’elles soient centenaires ou tout juste sorties d’un chantier il y a quelques semaines. C’est ce qui fait le charme de cette manifestation, cette réunion entre voiliers de tradition et yachts ultra-modernes. D’un côté, les Wally, ces bêtes de course de plus de cent pieds de long, en acier et carbone avec à bord des outils technologiques dernier cri ; de l’autre, des esquifs nés il y a plus de cent ans en Angleterre, aux ponts de teck et d’acajou, à la voilure en tissu ancien et où seule la force des bras hisse les voiles en haut des mâts.
Défis et régates
Le plateau est un émerveillement pour les yeux et les régates restent tout de même de grandes batailles sportives, avec, justement, des marins de très haut niveau répartis sur les voiliers, notamment une brochette d’Anglo-saxons de haut vol que côtoient heureusement quelques pointures françaises, comme Loïck Peyron ou Philippe Monnet. Après deux jours de compétition intense, ce jeudi est consacré à la journée des défis : les équipages s’en lancent pour s’affronter en mer, à deux, trois, ou plus si affinités. Demain et samedi, les régates classiques reprennent leurs droits, les Voiles s’achevant dimanche matin avec la traditionnelle remise des prix.