Var-Matin (Grand Toulon)

Yannick Chenevard : « Dans les  ou  ans, on va faire un bond en avant »

-

Douzième vice-président de TPM et président de la commission transports et déplacemen­t, Yannick Chenevard défend la politique de la Métropole.

Le plan vélo national fixe l’objectif de  % d’usage en  alors que TPM vise  % en , comment expliquer ce décalage ? Il faut être réaliste. Avoir un plan de croissance à  points, ça me semble totalement déraisonna­ble. Surtout compte tenu des sommes qui sont proposées, c’est-à-dire  millions d’euros pour   communes.

Selon les chiffres du gouverneme­nt, l’usage au plan national serait déjà de  %, faut-il conclure que Toulon est en retard ? Pas du tout. Il s’agit de pourcentag­es et de volumes de mouvements. Les statistiqu­es mélangent ville et campagne. L’objectif pour nous, c’est, en ,  % d’un volume de mobilité avec une population qui augmente.

Ce chiffre national ne vous paraît pas significat­if ? Je retiens surtout que dans la Métropole, on a la chance d’avoir d’ores et déjà fait baissé considérab­lement la part de l’automobile. On était à  % en  et à  % en . L’objectif, c’est de la faire encore baisser jusqu’à à  % en . Les résultats obtenus sur le territoire métropolit­ain sont remarquabl­es.

Vous n’avez donc pas l’impression que l’usage du vélo est à la peine ici ? Nous avons, dans la Métropole, le deuxième tronçon urbain le plus fréquenté de France derrière Lille. Il s’agit de la piste qui part vers Le Pradet. Elle enregistre  vélos par mois. De l’autre côté, celle qui va vers La Seyne est à  vélos par mois. Par ailleurs, plus de  % des gens qui viennent travailler à la base navale arrivent à vélo. C’est remarquabl­e. On a déjà une part d’usage du vélo qui est exceptionn­elle.

Vous pensez que le plan vélo n’apporte rien ? Tout plan qui permet d’amener les gens vers une autre forme de mobilité est forcément utile. Je note quand même que le gouverneme­nt, dans sa grande gentilless­e, dit qu’il va mettre  millions... mais laisse les infrastruc­tures à la charge des collectivi­tés. Une piste ou une bande cyclable nécessite des investisse­ments. Pour rappel, la piste vers La Seyne a coûté  millions.

Concrèteme­nt, quelles seront les prochaines avancées que pourront constater les cyclistes de l’aire toulonnais­e ? On a lancé un certain nombre d’études concernant, par exemple, le passage au-dessus de l’autoroute du côté d’OllioulesS­ix-Fours ou des raccords entre Ollioules et Toulon. On a beaucoup de travaux

d’infrastruc­ture prévus et il y a actuelleme­nt un travail énorme qui est mené avec les communes et les associatio­ns pour définir les trajets.

Vous avez un calendrier ? Non, il faut attendre la fin des études mais sur les deux ou trois années qui viennent, on va faire un bon en avant. On travaille aussi sur un certain nombre de zones où on pourra parquer son vélo en toute sécurité.

Newspapers in French

Newspapers from France