Maelig, «petit prince de la rue», jugé pour un deal de shit au tribunal de Toulon
L’histoire de ce jeune sans domicile fixe avait provoqué un élan de solidarité cet été après la publication d’un tweet par une blogueuse, partagé par des dizaines de milliers d’internautes sur les réseaux sociaux. Surnommé « le petit prince de la rue » par une partie de la presse nationale, Maelig, 18 ans et un visage d’ange, avait cependant fini par montrer une autre facette de sa personnalité. Selon Le Parisien , il a été condamné, début septembre à Paris, à 140 heures de travaux d’intérêt général pour avoir volé le téléphone portable et le portefeuille d’une Francilienne, émue par son sort, qui l’avait hébergé quelques heures.
À Toulon avant de remonter à Paris
Ce mercredi, le jeune homme, en situation de rupture familiale, devait comparaître devant le tribunal correctionnel de Toulon pour « détention, acquisition, offre ou cession » de cannabis dans la résidence de Pontcarral à Toulon. Il a été jugé en son absence. Maelig avait été interpellé le 26 juillet, soit quelques jours avant de faire le buzz dans la capitale, après avoir été désigné par un consommateur de « shit » pris dans les filets de la police toulonnaise. Quelque 67 grammes de résine et d’herbe de cannabis et une somme de quarante euros avaient été saisis. En garde à vue, le jeune SDF avait expliqué s’être rendu à Toulon, où il aurait des connaissances, pour « se mettre au vert », selon l’expression du ministère public, parce qu’il est déjà « très connu du juge des enfants » (pour des vols) à Châlons-en-Champagne, sa ville d’origine.
«Un fond de sincérité»
Maelig F., avait reconnu les faits. Le jeune SDF avait précisé s’être mis à « charbonner » à Pontcarral depuis trois jours pour un salaire quotidien de cent euros. « Un fond de sincérité » souligné par le procureur qui a requis une peine de six mois ferme. «Habituellement, le “vendeur du jour” dit toujours qu’il vient tout juste de commencer.» Le tribunal a prononcé une peine de six mois de prison avec sursis.