Le Suzuki Jimny grimpe aux arbres!
Entièrement renouvelé, le Jimny reste l’un des très rares vrais 4x4 du marché. L’un des plus craquants aussi. À bord, le petit habitacle assume son côté rustique avec des plastiques durs et un mobilier simple. Bien installés sur une sellerie au confort correct, les plus grands se réjouiront de la garde au toit généreuse. Dommage, les places arrière ne sont accessibles que depuis le siège avant droit, tandis qu’elles condamnent quasiment le coffre. Dans cet univers volontairement basique, des équipements modernes se distinguent tout de même sur cette version haut de gamme Pack, à 19 990 € (GPS avec écran tactile, clim’ auto…). Elle comprend aussi des aides à la conduite telles que l’aide au maintien dans la voie. La route, cependant, n’est toujours pas son domaine de prédilection, même si son comportement a progressé par rapport à celui de son prédécesseur. Son châssis en échelle, gage de robustesse en tout-terrain, engendre du roulis dans les virages, tandis que sa direction très démultipliée et ses pneus à flancs hauts génèrent du flou dans la tenue de cap. Relativement gourmand (7,5 l/100 km affichés au cours de notre essai), le bloc essence 1.5 VVT de 102 ch peine dans les accélérations et sa présence sonore fatigue sur long parcours. Sur les petits trajets quotidiens, en revanche, le moteur souple, le bon guidage de la boîte de vitesse et le confort acceptable permettent de profiter du côté amusant et décalé de ce sympathique petit engin, dont la grande qualité est surtout de pouvoir évoluer sur les terrains les plus accidentés. Avec sa transmission 4x4 enclenchable, sa gamme de rapports courts et ses porteà-faux réduits, il surpasse les Fiat Panda 4x4 et autre Dacia Duster dans les situations les plus délicates. Une qualité qui devrait lui valoir les suffrages de professionnels et des communes rurales, qui n’auront pas à acquitter le lourd malus (2 940 €).