Des solutions pour redynamiser le centre-ville
Plus de trois heures de débats pour définir les contours de la redynamisation des coeurs de ville : la conférence qui s’est tenue hier au Forum du casino a mis à plat quelques idées reçues
Certes, le contexte économique n’est pas des plus joyeux et le « petit » commerce de proximité est touché de plein fouet. Alors faut-il se désespérer au risque de fermer le rideau ou faut-il (encore) y croire ? Hier, la commune, dans le cadre de la politique de redynamisation du centre-ville, a proposé une conférence-débat sur le thème de « l’optimisme, innovation et qualité de service ou comment redynamiser les centres-villes ».
Une politique municipale engagée
En introduction, Jean-Pierre Giran, le maire, a rappelé les grandes lignes de la politique municipale : « Comme bloquer systématiquement l’installation de grandes surfaces en périphérie, coordonner les actions par le biais de l’office du commerce, compter sur l’intervention foncière de l’opérateur Var Aménagement Développement pour l’acquisition des rez-de-chaussée et faire baisser les loyers prohibitifs ». Mais aussi : avoir une démarche d’animations (avec les Nuits blanches, par exemple), soutenir et accompagner les initiatives des commerçants.
L’optimisme de Philippe Bloch
Pour mener ses débats autour de l’état des lieux, de la revitalisation des centresvilles, des stratégies digitales et plus particulièrement de l’importance de l’optimisme, l’organisation a fait appel à Philippe Bloch. Auteur, conférencier, chroniqueur sur BFM Business et fondateur de Columbus Café & Co, ce chef d’entreprise aguerri a interrogé à cette occasion Yoann Cousin, manager de commerce pour la ville d’Antibes. « Je suis un technicien, le pilote d’une stratégie commerciale. C’est un nouveau métier ». Il a détaillé des actions menées pour cette ville de 80 000 habitants qui compte un total de 1 800 commerces physiques. « Nous avons mis en oeuvre des ateliers consommateurs pour réaliser un diagnostic pour comprendre l’évasion commerciale. Nous avons eu la surprise de découvrir que le centre-ville d’Antibes était considéré comme un lieu de flânerie et non comme un lieu de shopping. D’ailleurs, les consommateurs situent le centre sur le port Vauban ». Fort de cette expertise, la 2e commune des Alpes-Maritimes espère séduire et attirer de nouveaux concepts, de grandes enseignes aussi. On parle de discussions avec Nature et découvertes, avec Zara Home. Le sujet des horaires et jours d’ouverture a également été abordé. « Le 9/12h et 14/19h, ce n’est plus la réponse. On doit s’adapter à la société », a commenté M. Lehmann (Vitrines de France). « À titre personnel, entre midi et deux, j’avais le plus de monde. Je réalisais 17 % de mon chiffre d’affaires. Je sais que c’est compliqué, mais quand on veut des clients, on s’adapte ».