Assainissement aux Borrels : d’autres réunions à venir
COPAINS s’est fait de bons copains ! Des mécènes en l’occurrence. Le projet de protection et de valorisation des collections variétales présentes sur l’île de Porquerolles bénéficie du soutien d’un partenaire privé, La Compagnie des Saveurs, une PME établie dans le Loir-et-Cher et dans le Var, à Salernes. Son directeur, Pierre Tabbagh, est venu hier remettre un chèque à l’Association Sauvegarde de la forêt varoise (ASDFV), cheville ouvrière de ce projet conduit en partenariat avec le Parc national de Port-Cros et le conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles.
Mécénat financier et de compétences
« Nous souhaitions trouver un engagement local et soutenir une action en lien avec notre activité de production de produits provençaux, huiles d’olive et produits aromatisés, résume Laurette Reboul, de La Compagnie des Saveurs. La dimension locale du projet COPAINS, l’intérêt pour la protection de la biodiversité, l’activité d’insertion qui est un volet social louable et la proximité de nos activités nous ont incités à nous engager régulièrement depuis 2015.» Ce mécénat ne revêt pas un simple aspect financier. « C’est également un mécénat de compétences », précise Pierre Tabbagh. Son entreprise intervient par exemple en soutien sur les opérations de contrôle qualité des productions de COPAINS. Ces aides sont évidemment précieuses, et même indispensables d’un point de vue financier, pour permettre d’équilibrer le budget de fonctionnement du projet, rappellent Agnès Aujard et Patrick Despinoy, respectivement directrice et président de l’association ASDFV.
Volet économique et social
Lancé en 2014 pour protéger les collections variétales, notamment d’oliviers et de figuiers, il a permis de remettre les vergers en culture. En plus des recherches scientifiques dont les collections font l’objet (de la part de l’INRA ou du centre technique de l’olive notamment), COPAINS a permis de développer un volet économique et social. « L’association ASDFV emploie vingt salariés, quatre encadrants et seize personnes en parcours d’insertion, rappellent Agnès Aujard et Patrick Despinoy. Depuis 2017, en plus de la gestion des vergers – débroussaillement, taille, récolte, transformation des produits – COPAINS a également repris l’activité de maraîchage sur l’île, avec des méthodes culturales respectueuses des contraintes environnementales. » Les productions, huile d’olive ou confiture, restent confidentielles, vendues essentiellement sur l’île. Une réunion avec les services de la mairie et de la Métropole Toulon Provence Méditerranée a permis aux habitants des Borrels d’exprimer leurs inquiétudes sur différents aspects du projet de raccordement des hameaux au réseau public d’assainissement (notre édition du septembre). « La position des techniciens qui ont réalisé l’enquête technique va dans le même sens que nous en ce qui concerne la localisation de la station d’épuration aux e Borrels, sur un emplacement réservé situé en zone inondable, note d’abord le président du CIL, Bernard Pothonier. S’agissant des problèmes de longueur de raccordement au réseau public, la discussion est ouverte, mais TPM souligne que l’équilibre économique du projet ne doit pas être remis en jeu. L’exemption de raccordement ne peut pas être la règle ou la logique permanente mais cela restera une possibilité pour quelques cas individuels, dans le cas de maisons situées à plusieurs centaines de mètres du réseau public par exemple, et à condition bien sûr que les équipements individuels de ces maisons soient aux normes. » Plusieurs réunions de concertation avec les habitants sont prévues, fin novembre et début décembre, autour des différentes questions soulevées par le projet.