«Dans la nature, on est moins obsédé par le chrono»

Premier champion du monde d’athlétisme masculin français et aujourd’hui encore détenteur du record d’Europe du  mètres haies, Stéphane Diagana s’est notamment tourné depuis sa retraite vers le triathlon. Mais aussi vers le VTT puisqu’il participe déjà à son troisième Roc d’Azur, ce samedi.

Stéphane, vous êtes désormais un fidèle de cette grand-messe du VTT… Oui, c’est la troisième fois que j’y participe. Mais je n’oublierai jamais la première fois ! C’était la course appelée « randonnée » et ils étaient tous partis comme des fous. En fait, ça n’avait rien d’une rando ! Cette année je vais le faire sur  kilomètres en électrique.

Un vélo que certains puristes regardent encore avec mépris en disant que ça n’en est pas un. Que pensez-vous de ces vélos électriques ? Que ce ne sont pas des vélos électriques, mais des vélos à assistance électrique. Ce ne sont pas des mobylettes, il faut pédaler ! Et moi, ce qui m’intéresse, c’est que ça permet à certaines personnes de se remettre au vélo. Surtout sur notre territoire (il vit à Vence, Ndlr) qui est très vite exigeant.

Exigeant et magnifique. C’est un cadre idéal pour le VTT. Pensezvous que le succès de cette discipline soit, un peu comme pour le trail en course à pied, lié à une envie de nature ? Oui, nous évoluons dans une société qui pose beaucoup de contraintes et il y a une envie de nature. Et puis, pour ce qui est du trail, beaucoup s’y mettent aussi parce que sur route on peut se lasser plus vite, parce que la route est plus traumatisante et enfin parce que dans la nature, on est moins obsédé par le chrono. J’imagine que pour les gens qui passent du vélo de route au VTT, c’est le même schéma de réflexion.

Même quand on est un ancien sportif de très haut niveau comme vous et forcément un compétiteur dans l’âme ? Le VTT et le Roc, c’est souvent très technique. Notamment en descente. Vous savez, moi je les laisse passer et je profite du paysage.