Var-Matin (Grand Toulon)

À Carqueiran­ne, un garage pas comme les autres

Depuis janvier, des amateurs de vieilles voitures se sont liés à travers un garage associatif et participat­if. Chacun bénéficie des talents de mécano des autres, à moindre coût

- SYLVAIN MOUHOT

Ce sont des profils différents, des univers profession­nels de tous les horizons, qui convergent les vendredis et samedis dans un garage auto de la zone d’activité de la Benoîte. Quand il s’agit de gloser sur la musique d’un moteur V6, quand il faut causer bielles et carburateu­rs, ces genslà parlent le même langage. Fédérateur. Le garage associatif Vintage motors passion 83 est né d’un constat : chacun bricolait dans son coin, sans forcément être un as de la mécanique. « Ce n’est pas parce qu’on est collection­neur qu’on a tous les compétence­s pour réparer un véhicule. Ce garage offre aussi la possibilit­é de stocker sa voiture, ce qui est précieux quand on vit en appartemen­t comme c’est mon cas », explique Franck Riva, agent d’assurance et secrétaire de l’associatio­n. Franck a remplacé Xavier, l’un des fondateurs qui, steward de profession, a dû déménager. Les autres forces vives sont David NicolasRui­z, trésorier, responsabl­e d’un établissem­ent de contrôle technique auto, et Eric Parisi, président, qui vient de la restaurati­on. Parmi les filles, compter sur Stéphanie, qui travaille en préfecture et meurt d’envie de recevoir la Plymouth Valiant 1964 qu’elle s’est offerte. Claire, artiste spécialisé­e dans les paniers, voit moins grand avec sa Mini Cooper des années 1990. « Nous nous sommes axés sur les véhicules anciens parce que c’est ce qu’on aime et parce qu’on ne souhaite pas concurrenc­er les garagistes. Beaucoup d’ailleurs ne sauraient pas les réparer, n’ont pas les pièces. Restent les garages spécialisé­s, mais à des prix souvent prohibitif­s , reprend Frank Riva. Notre oeuvre est aussi sociale et ne s’adresse pas, comme on pourrait le croire de prime abord, à des nantis. »« Nous ne sommes pas là pour faire du business », explique David Nicolas-Ruiz. La grande majorité des collection­neurs sont, en effet, des Français aux revenus moyens qui investisse­nt leur temps, leur énergie et leur argent à leur passion. Quand un véhicule est classé « carte grise de collection », à partir de 30 ans d’âge (1), celui-ci est considéré comme faisant partie du « patrimoine roulant ». L’assurance de ces voitures est particuliè­rement faible, même avec un nombre important de chevaux fiscaux, parce que les compagnies savent les propriétai­res très à cheval sur l’entretien. En France, les voitures de collection ne roulent en moyenne qu’entre 800 et 1000 km/an.

1. Certificat d’immatricul­ation à demander à la Fédération française des véhicules d’époque.

 ??  ??
 ?? (Photos Luc Boutria) ?? La joyeuse troupe se réunit tous les samedis, dans la zone de la Benoîte. Ce soir, un cocktail dînatoire est organisé à l’occasion d’une opération portes ouvertes. Avis aux amateurs de belles voitures.
(Photos Luc Boutria) La joyeuse troupe se réunit tous les samedis, dans la zone de la Benoîte. Ce soir, un cocktail dînatoire est organisé à l’occasion d’une opération portes ouvertes. Avis aux amateurs de belles voitures.
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France