Var-Matin (Grand Toulon)

Un projet à 32 millions pour la corniche de Tamaris

La métropole TPM va prendre en charge l’opération en souffrance depuis des années, annonce Marc Vuillemot. Un budget de 32 millions est prévu ainsi que des travaux d’urgence avant fin 2018

- M. G. mguillon@nicematin.fr

Un serpent de mer fait enfin surface. Depuis des années, les usagers de la corniche de Tamaris se plaignent de l’état de cette chaussée – qui ne cesse de se dégrader du fait de l’entretien insuffisan­t et de la proximité de la mer –, tandis que les élus locaux font part de leurs difficulté­s à financer ces travaux d’ampleur. Le sujet, qui déclenche régulièrem­ent des polémiques, a pourtant fait l’objet de plusieurs études, mais sans que les fonds soient disponible­s pour passer à l’acte. Eh bien une page se tourne : Marc Vuillemot a annoncé, hier, que « la Métropole TPM va porter ce très gros projet d’environ 32 millions d’euros : 16 millions pour l’aménagemen­t et 16 millions pour la voirie ».

Un an pour élaborer le projet

« Compte tenu de la taille du projet, indique le maire, il est nécessaire de lancer un concours d’architecte­s – ce que TPM va faire – afin de mener à bien les études préalables. Pour gagner du temps, nous avons déjà, avec le Conseil départemen­tal, transmis à la Métropole les études que nous avons réalisées par le passé. Ce qui devrait permettre de ramener le temps d’élaboratio­n du projet à un an ». Dans l’immédiat, précise le premier magistrat et vice-président de l’intercommu­nalité, « TPM a prévu, dès la fin de l’année, 1,5 million pour le lancement des études et des interventi­ons d’urgence sur la voirie. La route est en effet aménagée, pour partie, sur la mer, avec des enrochemen­ts qui, par endroits, n’ont pas été confortés depuis 60 ans. Il y a donc une urgence et une obligation de sécurité. D’autant que, si une partie de la route devait s’effondrer, cela ne serait pas sans conséquenc­e sur les réseaux qui passent sous la chaussée (pluvial, eau potable, assainisse­ment, fibre optique…) ». On s’en doute, la réfection de la corniche ne va pas se faire du jour au lendemain.

Presque trois fois le budget de la Ville

Si aucun calendrier n’est avancé pour le moment, l’opération sera évidemment étalée sur plusieurs années. « Les 32 millions, TPM ne va pas les engager en une fois », confirme Marc Vuillemot qui, pour mesurer l’ampleur de la somme, indique que « 32 millions, c’était le budget total d’investisse­ment de la commune de La Seyne en 2008. Lequel budget est, cette année, de 12 millions. La somme à investir pour la corniche est donc presque trois fois supérieure à notre budget annuel ! » Du reste, la Métropole ne financera pas, seule, l’opération car elle devrait bénéficier d’un cofinancem­ent de la Région au titre du contrat de territoire avec TPM.

« La métropole, une chance pour La Seyne »

Toujours est-il que le maire de La Seyne ne cache pas sa satisfacti­on : « Avant la métropolis­ation, je plaidais pour que la corniche de Tamaris soit intercommu­nale ou départemen­tale, puisqu’il s’agit d’un axe structuran­t (1), en plus de sa vocation touristiqu­e et patrimonia­le. La voirie ayant été transférée à la Métropole, il est logique qu’elle s’en occupe. Mais c’est aussi l’occasion de dire aux détracteur­s de la métropolis­ation que celle-ci est une chance pour La Seyne. Et ce, même s’il est nécessaire de veiller à ce que le lien entre TPM et les administré­s soit renforcé, par exemple en termes d’informatio­n et de démocratie locale ». 1. Qui dessert les quartiers sud de la ville, tout en bénéfician­t également aux résidents de SaintMandr­ier.

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(Photo doc. V.-m.)) Les premiers travaux vont porter sur le conforteme­nt d’une partie des enrochemen­ts qui soutiennen­t la route. « C’est une obligation de sécurité », assure Marc Vuillemot.

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