Mathieu Sempéré, un Stentor à la salle Gérard-Philipe
Qui ne connaît pas les Stentors, cet ensemble vocal qui squatte les plateaux télé depuis bientôt dix ans ? Le public gardéen avait pu profiter l’an dernier de la voix des ténors médiatiques lors d’un concert donné à l’église quelques jours avant Noël. Une belle rencontre, qui a donné envie à Mathieu Sempéré, l’un des stentors de revenir au pied du Rocher présenter un spectacle inédit consacré à la comédie musicale.
Avec les comédies musicales, vous explorez un nouveau registre ? En effet, ce spectacle, en cours de préparation, rendra hommage à l’univers de la comédie musicale. Je serai sur scène avec l’orchestre de Richard Gardet, soit huit musiciens, et nous revisiterons des airs de grandes comédies musicales de Luis Mariano à Notre Dame de Paris en passant par ou Mozart opéra rock. Chaque oeuvre sera présentée dans un tableau différent. Le spectacle de La Garde sera la première représentation, mais cette production devrait ensuite tourner.
Vous faussez une nouvelle fois compagnie aux autres Stentors, une manière de garder votre liberté ? C’est un peu ça (il sourit). Chacun mène des projets, ce qui permet de partager son univers. Et puis ça me permet de chanter des titres en entier, ce qui n’est pas le cas avec les Stentors, où nous nous répartissons les parties vocales.
Pour le chanteur lyrique que vous êtes, comment travaillez-vous ces registres musicaux différents ? Il y a un échange qui se déroule dans les deux sens. D’un côté je nourris mon chant des autres styles avec lesquels je travaille et je donne mon chant je mets ma touche lyrique, ce qui permet de magnifier certains textes.
Avec le succès des Stentors, avezvous le sentiment d’avoir fait changer la perception du chant lyrique auprès du grand public ? C’est possible, même si d’autres l’ont fait avant nous (Les Trois ténors, Roberto Alagna...). Personnellement, je mets sur le même plan une belle chanson qui s’appuie sur un beau texte et un bel air d’opéra. Mais effectivement, lorsque j’ai chanté à l’opéra de Montpellier, des gens qui n’étaient jamais venus m’ont dit qu’ils avaient sauté le pas pour venir me voir. C’est une grande satisfaction.
Comment expliquez-vous l’engouement jamais vu dans les choeurs et les chorales ? Ça n’est pas étonnant. Chanter procure un plaisir immense qui est à la fois personnel, mais aussi collectif. Lorsque l’on chante à l’unisson, cela dégage une énergie incroyable. Il n’y a qu’à voir dans nos concerts, lorsque la salle se joint à nous cela procure un plaisir immense. Chanter, ça décompresse, ça déstresse. C’est d’ailleurs prouvé médicalement. Le Meilleur des comédies musicales, vendredi 26 octobre à 20h30, salle Gérard-Philipe. Tarif : 25 euros.