Sainte-Maxime : gueule de bois pour le jour d’après
Deux jours après le désastre des inondations, le sentiment d’impuissance dominait hier encore dans tous les quartiers dévastés. Mais point de désespoir, seulement du courage et des questions
Au lendemain de la décrue, de la découverte des incroyables dégâts dans les quartiers touchés et de la découverte des corps des deux personnes décédées dans leur voiture emportée par les flots, SainteMaxime s’est réveillée avec la gueule de bois hier matin, encore abasourdie par l’ampleur de la catastrophe. Ce n’était donc pas un cauchemar et il va falloir désormais vivre avec ce souvenir d’une crue exceptionnelle et meurtrière. Mais avant cela, l’heure était au grand nettoyage hier matin, chez les particuliers, dans les appartements, les maisons, les jardins, les garages, les entreprises, et sur les espaces publics (lire en pages suivantes). Avec énergie et presque frénésie tout le monde s’y est mis, animé par la volonté d’effacer au plus vite les stigmates d’une si injuste épreuve. Dans un très long tour de ville le maire, Vincent Morisse, très marqué, est allé à la rencontre des habitants touchés, pour réconforter et expliquer. Pour justifier aussi l’impuissance de la force publique et du monde entier face à des crues centennales. Le lit de la Garonnette est taillé pour 30 m3 secondes, mercredi soir il a du en absorber le double. Impossible ! Dans toutes les têtes demeurait aussi le drame des deux personnes emportées, avec une question en boucle : comment cela-t-il pu arriver ? Comment cette voiture a-telle pu être emportée jusqu’à se retrouver à la mer, deux cents mètres au large ? Le témoignage de la fille de la victime, à lire ci-dessous, permet d’en savoir un peu plus. La bascule du véhicule dans la rivière s’est faite au bout de l’impasse des Galapagos.