Mort de l’architecte Paul Andreu créateur de l’aéroport de Nice
L’architecte français Paul Andreu est décédé, jeudi, à l’âge de ans. Lundi soir, il avait encore participé à un dîner au Centre Pompidou en l’honneur de l’architecte japonais Tadao Ando. Il était apparu très fatigué et frêle aux journalistes présents. Originaire de Gironde (sud-ouest de la France), armé d’un bagage à la fois artistique et scientifique à l’issue de brillantes études dans plusieurs grandes écoles (Polytechnique, Ponts et Chaussées, Beaux-Arts), il s’était imposé internationalement comme l’architecte de projets aéroportuaires, non seulement l’aéroport de Roissy et sa gare RER, un projet titanesque, mais aussi des aéroports complets ou des aérogares à travers le monde : au total une vingtaine. Il est notamment le réalisateur des aéroports d’Abou Dhabi, Jakarta, Le Caire, Dar-Es-Salaam, Bruneï, Kansaï en baie d’Osaka, etc. Il a conçu en France ceux de Nice, Bordeaux, Pointe-à-Pitre. Il a aussi construit le terminal français du tunnel sous la Manche et réalisé la Grande Arche de la Défense (sur des dessins de Otto von Spreckelsen, lauréat du concours).
Marine Le Pen a vu, hier, sa mise en examen aggravée dans l’affaire des emplois fictifs présumés du FN (devenu RN) au Parlement européen, désormais qualifiée en « détournements de fonds publics », lors d’une audition à laquelle elle a refusé de répondre sur le fond. Convoquée hier matin au tribunal de Paris, elle devait être entendue pour la première fois sur le fond de l’affaire après sa mise en examen en juin 2017 pour « abus de confiance » et « complicité d’abus de confiance ». La présidente du Rassemblement national n’a fourni aucune réponse aux magistrats Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke, qui ont toutefois procédé à la requalification de sa mise en examen pour « détournements de fonds publics ». Ce développement, qui était prévisible après une jurisprudence récente, accentue la menace judiciaire sur la patronne du RN : le délit de « détournements de fonds publics » est passible de dix ans d’emprisonnement et d’un million d’euros d’amende, contre trois ans de prison et de 375 000 euros d’amende pour l’abus de confiance. En outre, l’affaire fait planer sur Marine Le Pen un risque de peine d’inéligibilité en cas de condamnation par un tribunal. « Nous sommes totalement innocents des faits qui nous sont reprochés », a-t-elle déclaré dans l’après-midi, précisant qu’elle suspendait ses réponses aux magistrats à une décision de la Cour de cassation sur un recours.