Développer la pratique du vélo en ville
Plus d’un déplacement sur quatre est inférieur à trois kilomètres
Dans les centres-villes saturés, le vélo permet de s’affranchir des embouteillages. Mais aussi, en augmentant le nombre de cyclistes, de réduire les bouchons. « On fait passer cinq fois plus de vélos que de voitures par m2, explique le directeur des services en charge des mobilités à Bordeaux Métropole. Par exemple, sur un axe où circulent 1500 voitures avec souvent une seule personne à bord, ce sont 5000 bicyclettes qui peuvent rouler. Quand on transforme des automobilistes en cyclistes, finalement tout le monde est gagnant.» Si à Bordeaux, 15 % des déplacements s’effectuent à bicyclette, sur la Côte d’Azur, à peine 2 % des Azuréens circulent à bicyclette tous les jours ou presque pour se déplacer, aller travailler... Et pourtant, plus d’un déplacement sur quatre est inférieur à trois kilomètres. « En fait au lieu de dire: “il faut que”, il suffit que chacun cherche une solution individuelle, pose Nicolas Martin, géographe niçois auteur d’études sur la pollution de l’air. Quand on doit parcourir trois kilomètres, ça peut se faire à pied ou à vélo. J’habite sur les collines, et je vais travailler à bicyclette.» L’arrivée des vélos à assistance électrique permet désormais aux moins sportifs de s’affranchir de l’obstacle du relief. Pour doper la pratique du vélo, il reste néanmoins un certain nombre de freins à lever : proposer des itinéraires sécurisés et continus, créer du stationnement un peu partout en ville…