Remaniement : vers une issue demain ?
Patienter. Jusqu’à quand ? La longue attente se poursuivait hier autour du remaniement attendu au gouvernement, au risque de créer parfois une certaine lassitude onze jours après la démission du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Alors que les tractations se poursuivent ce week-end, sans aucune fumée blanche à l’horizon, les derniers échos remontant de sources proches de l’exécutif tablent sur une possible annonce demain pour une recomposition qui tarde à se concrétiser. Vendredi à l’issue du sommet de la Francophonie en Arménie, Emmanuel Macron a défendu sa décision de prendre son temps en affirmant que le processus avançait « dans le calme ». L’Elysée a démenti tout « bras de fer » sur le choix des profils adéquats entre Emmanuel Macron et le Premier ministre Edouard Philippe qui doivent déjeuner ensemble lundi. La présidence a seulement reconnu une « discussion » entre les deux hommes, confirmant au passage que le Premier ministre, et pas seulement le chef de l’Etat, avait posé son veto à certains noms envisagés pour entrer au gouvernement. Alors que l’idée d’un remaniement plus large qu’un simple remplaçant poste par poste pour Gérard Collomb est actée, le choix du futur ministre de l’Intérieur reste au centre des tractations.
Castaner tient la corde
Des informations de presse ont prêté à Edouard Philippe l’intention de nommer place Beauvau un tandem composé de l’ex-LR Gérald Darmanin et du LR Frédéric Péchenard, tous deux amis de Nicolas Sarkozy, plutôt qu’un fidèle du président Macron, comme Christophe Castaner, qui semble tenir la corde. Parmi les sortants possibles du gouvernement figurent toujours Françoise Nyssen (Culture), Jacques Mézard (Cohésion des Territoires) ou encore Stéphane Travert (Agriculture). Plusieurs noms ont circulé dans les médias pour les remplacer. En réalité, le mystère reste entier sur l’identité des heureux élus ainsi que sur l’ampleur du jeu de chaises musicales engagé.