Var-Matin (Grand Toulon)

Décloisonn­er et rémunérer : deux défis

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«Il y a des choses qui marchent !, ne manque pas de souligner Hervé Ferrant, directeur général de l’hôpital privé Les Sources. Parmi elles, les RCP – Réunions de concertati­on pluridisci­plinaires – au cours desquels les profession­nels de santé (libéraux, hospitalie­rs, etc.) échangent sur un dossier. C’est une bonne façon de faire de la médecine ; c’est un moyen de répondre à l’absence d’un outil numérique fiable et généralisé.» Le Dr Catherine Ciais, responsabl­e du départemen­t des soins de support du CAL illustre : « Nous avons une RCP douleurs soins palliatifs et soins de support qui permet d’évaluer les situations et le niveau de complexité. Parce que c’est en fonction de cela qu’on va déterminer ce qu’on met en place lors du retour à domicile du patient. » « Les RCP ont un avantage majeur : il y a une espèce de contrôle mutuel donc moins de risque d’erreur, note le Dr Abdol-RezaBafghi,du CHPG. Dans ce cadre, on se téléphone régulièrem­ent entre médecins traitants, patients et spécialist­es. Dans un établissem­ent qui fait de la cancérolog­ie en réseau, il y a un contrôle. » Pour le Dr Laurent Saccomano, « les réunions de concertati­on pluridisci­plinaires se passent très bien dans les établissem­ents parce que les praticiens sont salariés et qu’ils peuvent prendre du temps pour les faire. En revanche, en ville, réunir le médecin libéral, l’infirmière, le kiné, c’est extrêmemen­t compliqué. Il faut donc décloisonn­er: entre les établissem­ents, entre la médecine de ville et les établissem­ents mais aussi entre les profession­nels libéraux. Une nouvelle organisati­on, qui est en train de se mettre en place sur les communauté­s territoria­les de santé, va permettre ces échanges.» Cécilia Breneur, du conseil de l’Ordre infirmier complète: « L’enveloppe budgétaire est un frein ; la coordinati­on prend du temps et elle n’est pas rémunérée.»

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