Var-Matin (Grand Toulon)

Une promenade au coeur de la métropole à Noailles

Pendant deux ans le Suisse Joël Tettamanti a photograph­ié les paysages naturels et urbains de la métropole. L’exposition «Nonante kilomètres heure» est à découvrir à la Villa Noailles

- M. M. mmartinez@nicematin.fr

Lchapelle de Notre-Dame de Consolatio­n, la résidence Simone-Berriau Plage, les cabanes du Gapeau, mais encore le portail monumental de la préfecture du Var, le hall d’accueil de la piscine de Port-Marchand ou encore l’école élémentair­e du Val-Fleuri tous les trois à Toulon, l’anse San-Peyre à La Garde, la plage de la Garonne au Pradet... Voilà une belle invitation à la rencontre des paysages naturels et du patrimoine architectu­ral et urbain de la métropole que propose depuis hier la Villa Noailles. Une invitation à redécouvri­r des lieux trop connus que l’on ne regarde plus, d’autres tombés dans l’oubli ou encore complèteme­nt méconnus.

Un regard neuf sur la métropole

Pendant deux ans, le photograph­e suisse Joël Tettamanti a erré, flâné, et emprunté les chemins de traverse sur le territoire des douze communes de la métropole Toulon Provence Méditerran­ée. Il a posé un regard neuf sur le patrimoine naturel de la région ainsi que sur ses réalisatio­ns architectu­rales, certaines signées de grands architecte­s. Un travail photograph­ique commandé par la Villa Noailles, à l’occasion du passage de la communauté d’agglomérat­ion à la métropole. L’exposition, intitulée «Nonante kilomètres heure», est présentée au public jusqu’au 13 janvier prochain. « Ce projet, ‘‘Nonante kilomètres heure’’, parle pour Joël Tettamanti de la lenteur du photograph­e et de la lenteur qu’on peut avoir dans la vie. Il a été conçu comme une promenade dans la métropole », confiait samedi Jean-Pierre Blanc, le directeur de la Villa Noailles, à l’occasion du vernissage(1). «Ilyaplusie­urs portes d’entrée dans cette exposition, le plaisir de la promenade, de la photograph­ie et de l’architectu­re ». Si pour lui « la photograph­ie est une science inexacte, Joël Tettamanti confie, dans le catalogue de l’exposition(2), son « besoin de bâti, de verticalit­é, de volume dans mes images pour combler le vide ». « La métropole de Toulon est un géant qui s’ignore, une chatte qui ronronne. Cette région (...) cache des lieux en mutation », écrit-il avant d’affirmer « que le paysage est intéressan­t partout. Il mérite toujours d’être observé ». Une soixantain­e de photograph­ies sont exposées sur trois salles, et plus de 200 présentées au total avec un diaporama projeté au public. Deux clichés ont particuliè­rement marqué les organisate­urs de l’exposition, celui d’un solarium au Pin de Galle au Pradet et celui d’un hangar à bateau de l’ancien centre Bettyzou à Carqueiran­ne. Impossible de les manquer, chacun d’eux recouvre un mur de l’exposition et s’impose version XXL aux regards (photo ci-dessus). Cette promenade à «Nonante kilomètres heure» dans la métropole, recèle aussi un aspect interactif. Chaque visiteur ne pourra s’empêcher de confronter aux images de Joël Tettamanti ses connaissan­ces, voire son vécu et ses souvenirs des lieux et sites ainsi affichés. (1) Entouré de la directrice adjointe Magalie Guérin et de Pascale Mussard, présidente de l’associatio­n Villa Noailles. (2) Qui n’était pas présent samedi lors du vernissage.

Savoir + «Nonante kilomètres heure», Joël Tettamanti. Villa Noailles, Hyères. Jusqu’au 13 janvier. Tous les jours de 13 h à 18 h, sauf lundi, mardi et jours fériés. Vendredi, nocturne de 15 h à 20 h. Entrée libre.

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(Photos Laurent Martinat) Ci-dessus, le hangar à bateau de la villa Bettyzou à Carqueiran­ne. Ci-contre le directeur de la Villa Noailles Jean-Pierre Blanc et Pascale Mussard, président de l’associatio­n Villa Noailles.

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