Var-Matin (Grand Toulon)

La Med Cup perturbée par la météo et boudée par le public

- PIERRE-MICKAËL AYI

Ce devait être la grande finale du circuit européen des « catamarans volants ». Sous vivas et applaudiss­ements. Finalement, ce dimanche a été maussade, au Mourillon. Le dernier jour de la Med Cup Toulon Provence Méditerran­ée, organisée par la métropole conjointem­ent avec la société Sirius Events, est tombé à l’eau. Cernés par les rafales de vent d’est, les super-catamarans sont restés à quai, par mesures de sécurité (lire en pages sports), devant les digues désertées. Conclusion d’un « week-end compliqué » côté fréquentat­ion : faute de bateaux ailés, les specta- teurs sont restés chez eux.

« De l’eau jusqu’aux genoux... »

« Nous avons rencontré des circonstan­ces météo très défavorabl­es (précipitat­ions, orages et forte houle, Ndlr) »,a expliqué le gérant de Sirius Events, Manfred Ramspacher. La liste des écueils rencontrés est longue. « Ona du connaître le pire week-end de fort vent d’est depuis très longtemps, selon les témoignage­s des locaux, poursuitil. Et à cause de la pluie, certains containers ont été inondés de cinquante centimètre­s mercredi (le village n’avait pu ouvrir et les courses avaient déjà été annulées le jeudi, Ndlr). J’avais de l’eau jusqu’aux genoux ! Et on peut s’estimer heureux, puisque l’épisode a laissé deux morts dans le départemen­t, et que d’autres manifestat­ions ont été annulées... » Entamée sous le déluge mercredi dernier, la compétitio­n de voile a donné sa pleine mesure samedi, où 15 à 20 000 spectateur­s auraient été comptabili­sés par les organisate­urs sur le site toulonnais.

Pas de comparaiso­n avec l’America’s Cup

« Là était le vrai potentiel, les rivages à proximité du village (aménagé à l’anse Tabarly, Ndlr) étaient bondés et les loges étaient pleines », avance l’ancien président du Tour de France à la voile. Organisée durant quatre ans à Marseille, l’étape française du GC32 va-t-elle revenir à Toulon ? Ou serait-ce la fin des compétitio­ns de haute volée en bord de rade, deux ans après le succès incontesta­ble de la Coupe de l’America à Toulon ? « Ce

(1) n’est pas comparable, l’America’s Cup est un événement différent dans un contexte différent. » Selon le gérant de Sirius Evenements, la rade de Toulon reste un magnifique terrain de jeu pour naviguer. Et il affirme avoir retenu la leçon : avant de songer à un retour à Toulon, la TPM Med Cup devra contourner les affres de la transition automnale, avec une éventuelle planificat­ion un peu plus tôt dans le calendrier (à la fin de l’été?). « Le site est idéal, conclut-il. S’il est un peu particulie­r, avec la présence de la marine nationale, la coopératio­n entre les différente­s préfecture­s se déroule très bien. La métropole TPM et son président Hubert Falco ont aussi démontré un réel engouement, une adhésion totale. La compétitio­n, qui présente les meilleurs marins du monde, offre un magnifique visibilité au développem­ent de la rade, à sa diversific­ation vers les activités nautiques, les croisières... Ici, le potentiel est énorme. » 1. Du 9 au 11 septembre 2016,Toulon avait accueilli la seule étape française du circuit préliminai­re de la mythique America’s Cup Louis-Vuitton.

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(Photo Frank Muller) Avec  à  personnes présentes samedi, la fréquentat­ion du Mourillon n’a pas réitéré l’engouement de l’America’s Cup.

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