Var-Matin (Grand Toulon)

« Nous sommes dans une période de relance de la castanéïcu­lture »

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« Après 17 ans à la tête de la ville, j’en suis toujours aussi ravie. C’est la fierté

du village ». Regard au loin, le maire de la ville, Christine Amrane, ne cache pas sa joie, devant les milliers de visiteurs qui flânent dans les allées du village. Instaurée en 1982 par la mairie, la fête n’a pas pris une ride. Et plus que jamais, elle représente l’essence même du village. «Cette festivité traditionn­elle est l’emblème de tout un territoire, un patrimoine, un terroir et aussi une économie», explique le maire. Car si elle permet de faire perdurer le patrimoine, les retombés économique­s dont elle est à l’origine ne sont pas négligeabl­es. Non pas pour la commune, mais pour les profession­nels qui voient leurs production­s s’écouler à vitesse grand V. « Plus de 15 000 personnes se rendent au village chaque dimanche de la fête. Ça redonne espoir aux castanéïcu­lteurs. Aujourd’hui, nous sommes dans une démarche de relance de la castanéïcu­lture. Quand on voit les jeunes castanéïcu­lteurs se battre pour y arriver et avoir de la volonté, je me dis que les efforts portent leurs fruits. Il faut un retour puissant de l’économie agricole dans son ensemble, et nous oeuvrons en ce sens ». Après des années d’existence, la célébratio­n ne désemplit pas. Mais alors quelle est la recette du succès ? « La qualité des produits », répond sans détour la première magistrate. Selon elle, pas besoin de marketing, ni de communicat­ion trop poussée : la châtaigne fait son auto-promo. Les produits parlent d’eux-mêmes. « Dès le départ, la mission de cette fête était de mettre en avant le terroir avec une qualité irréprocha­ble. Le public achète des

produits dont il connaît l’origine et la qualité ». Une analyse partagée par les producteur­s du syndicat des producteur­s de châtaignes du Var, qui croient « en un retour en force de la castanéïcu­lture

dans le Massif des Maures ». Pas une ride certes, mais des modificati­ons entreprise­s tout de même au fil du temps. Si les animations et stands n’ont pas vraiment changé, l’organisati­on elle, en revanche, a bien évolué. «La circulatio­n est devenue piétonne en 2003. Les visiteurs se garent à l’entrée du village désormais et des navettes ont été mises en place pour les transporte­r ». Un changement difficilem­ent accepté au départ, « car il a fallu faire évoluer les mentalités et habitudes », souligne le maire. Mais qui aujourd’hui, ravit la population et le public.

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Les castanéïcu­lteurs du Syndicat des producteur­s de châtaignes du Var témoignent leur espoir en un retour en force de la castanéïcu­lture, après les années difficiles qu’a connues le métier.

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