Le vent l’emporta
La finale du GC32 Racing Tour s’est conclue comme elle avait commencé : à terre. La faute cette fois à un vent d’Est trop fort pour les catamarans à foils
La caresse ou la mitraille. Pas d’entre deux. Trop de creux... L’automne s’est invité avec fracas sur cette finale du GC32 Racing Tour, retardant d’un jour les régates et contraignant Manfred Ramspacher et son équipe à annuler tout simplement les dernières courses hier. Trop de vent pour ces fragiles catamarans à foils, à bichonner comme une Formule 1.
Entre émotion et regret
Au moment du bilan, les cheveux encore plein de sel, le coeur balance donc entre émotion – quelles batailles entre Ineos et Norauto vendredi et samedi ! – et regret de voir cette finale tronquée par la météo. Était-ce d’ailleurs la bonne période pour venir à Toulon ? N’aurait-il pas mieux valu intervertir avec Palma de Majorque (Espagne) ou Villasimius (Sardaigne, Italie) – lieux des 3e et 4e étapes au coeur de l’été – au climat plus tempéré à cette période de l’année, quitte à se passer de l’étiquette « finale » pour cette étape toulonnaise ? Mais ne boudons pas notre plaisir. Même avec seulement deux jours de course et la victoire d’étape d’un Anglais – encore un... –, Ben Ainslie, le spectacle a été grandiose. Et a sacré au général un vieux loup de mer en la personne de Franck Cammas, sur Norauto, parti avec quelques longueurs d’avance grâce à ses succès au lac de Garde (Italie), à Lagos (Portugal) et en Sardaigne. « Nous avons fait un très bon événement à Villasimius le mois dernier, explique l’Aixois. Après cela, nous avions moins la pression. Il y a eu de bonnes batailles avec les autres au cours de l’année et cela n’a jamais été facile. Nous nous sommes un peu améliorés et nous avons eu de bons adversaires avec Ben Ainslie et lorsqu’Arnaud Psarofaghis a rejoint Realteam. » Samedi, il a eu l’opportunité de démontrer tout son talent. Juste avant que le vent ne se lève à l’Est... Et couche nos espoirs de danser à nouveau avec ces GC32.