Pas de mission, sans maintenance
Déployés très rapidement après la fin des hostilités entre Israël et le Hezbollah, les chars Leclerc français, plutôt dissuasifs avec leurs tonnes de blindage, ne seront finalement restés au Sud Liban que quatre années. « Ils abîmaient le réseau routier du pays », déclare le capitaine Florian, officier maintenance, pour expliquer leur retour au pays. Nos casques bleus ne sont pas pour autant contraints de se déplacer à pied. Le contingent français de la Finul dispose d’un parc de véhicules, dans lequel on trouve aussi bien de vieux tout-terrain P que des véhicules de l’avant blindé, en passant par des dépanneuses ou encore des engins de chantier. Les routes du Sud Liban ont beau s’être considérablement améliorées, les véhicules sont mis à rude épreuve. Surtout sur un terrain qui ressemble davantage à des montagnes russes qu’au plat pays cher à Jacques Brel. Pour entretenir ce parc, le sous-groupement maintenance adapté au théâtre (SGMAT) s’appuie sur une équipe de mécaniciens et techniciens en tout genre. Outre la mécanique automobile, il faut aussi pouvoir réparer les différents équipements et systèmes d’armes installés à bord des véhicules. Missile filoguidé antichar Milan, appareils de vision nocturne, système de transmission radio… la liste des compétences nécessaires à la mission de maintien de la paix au Sud Liban est longue. Et si ces mécanos restent des soldats, ils ont plus souvent un tournevis ou une clé plate à la main qu’un fusil d’assaut.