BONNET D’ÂNE POUR LES DOS D’ÂNE
Dénoncés comme dangereux et illégaux par des associations, ces dispositifs font l’objet de procédures. Le Département veut faire le « ménage » sur ses routes dans les prochains mois...
Quelque 426 ralentisseurs, sur 668, poseraient problème dans le Var, selon un audit auquel nous avons eu accès. Le Département veut agir. Les associations ne relâchent pas la pression.
Voilà des mois que cela barde du côté de la Fédération varoise des motards en colère (FFMC 83) et chez les adhérents de Pour Une Mobilité Sereine et Durable. Deux associations de l’aire toulonnaise qui ont assigné conjointement au tribunal, pour « non-conformité des ralentisseurs », les gestionnaires d’infrastructures routières que sont la MétropoleTPM et le Département.
Facture salée en perspective
Et voici comment ce dernier a réagi en déclenchant – grande première – un audit en mai dernier suite à l’affaire de la voiture coincée sur un dos-d’âne à Roquebrune... Force est de constater que les premières informations de cet état des lieux relèvent effectivement de nombreuses anomalies dans les dispositifs en place (lire ci-dessous). Sans surprise, ce sont les zones où le trafic est le plus dense que les problèmes sont les plus nombreux. À savoir Toulon et ses environs ainsi que le secteur Fréjus-Saint-Raphaël, ou encore golfe de Saint-Tropez. « Vu l’ampleur du parc, nous allons prioriser les actions sur les équipements non conformes – car nous sommes tenus par un décret – ou présentant des écarts importants avec les recommandations en vigueur. La première action concernera la signalisation car nous voulons favoriser la lecture de la route pour les usagers. Courant 2019, suivront les premiers travaux sur l’aspect géométrique. Des analyses de terrain approfondies seront ensuite menées et, fin 2019, nous pourrons enclencher les premiers travaux. Mais tout cela dépend aussi de leur ampleur et de l’impact financier. S’il faut par exemple revoir le réseau pluvial, la facture peut vite augmenter...», module Frank Desroches, directeur départemental adjoint de la Direction des infrastructures et de la mobilité.
D’autres solutions pour faire ralentir
Les conclusions de l’audit seront rendues publiques d’ici à novembre. « Nous ne nous interdisons pas de nouvelles implantations... Des suppressions peuvent également être envisagées. À ce moment-là, il faudra étudier d’autres dispositifs pour ralentir la vitesse. Que ce soit des chicanes, la réduction de la largeur de la chaussée, etc. », précise M. Desroches. Partant du principe que pour les associations « 100 % des ralentisseurs sont illégaux », l’entente entre les deux parties n’est pas prête de «s’accélérer».