La dépollution durera plusieurs mois
Jean-Pierre Vanbaelinghem, Pdg de la société Le Floch depollution est missionné par les compagnies d’assurance des deux navires en cause - le roulier tunisien Ulysse et le porte-conteneurs chypriote CLS Virginia pour assurer la dépollution des sites touchés par les hydrocarbures. Leader mondial en ce domaine avec pour fait d’arme l’intervention sur l’Erika en , l’entreprise a posé son PC à Pampelonne pour gérer l’ensemble de la situation. Des loupés dans la gestion de la crise après la collision et la propagation d’hydrocarbures ? « Il y en a eu », commente cet expert. Mais le temps est à l’urgence. À l’intervention. « Chaque pollution a ses particularités. Nous allons monter en puissance et nous adapter constamment. S’il faut faire intervenir personnes, nous le ferons. À chaque jour son plan de bataille avec une priorité évidemment : la protection du Parc national ». Après une phase de diagnostic qui s’appuie sur les constatations faites par les agents du Parc national de Port-Cros et des services de la ville d’Hyères, le responsable affirme pouvoir mettre en oeuvre diverses techniques, « que ce soit en surface, ou en profondeur pour faire sortir les polluants. Il faut aussi s’occuper des parties rocheuses qui sont une problématique différente avec certaines techniques de récupération ». Quant au recours à des bénévoles, M. Vanbaelinghem est clair : « Ce n’est pas possible. Ceux qui veulent participer doivent contacter des boîtes d’intérim. Il y a des règles de sécurité, des tenues vestimentaires, des horaires à respecter. Il n’est pas question de faire vite et n’importe quoi. » Les opérations de dépollution doivent durer plusieurs mois.