Var-Matin (Grand Toulon)

Urgences à Toulon: une patiente a-t-elle été giflée par un médecin?

- SO. B.

Elle a porté plainte pour des violences volontaire­s qu’aurait commises un médecin de l’hôpital Sainte-Musse de Toulon. Situation tout à fait hors norme que dénonce une SixFournai­se de 30 ans, alors qu’elle avait été admise aux urgences, le 5 octobre dernier. Après avoir fait plusieurs malaises consécutif­s, la patiente se trouvait dans un box de consultati­on. Sollicité par une infirmière, un médecin du service des urgences serait venu vérifier son état. Était-elle en train de convulser ? Le médecin lui aurait asséné trois fortes gifles à la figure.

« Consciente »

Son mari, qui était en salle d’attente à ce moment-là, et n’a donc pas assisté à la scène, donne les explicatio­ns suivantes : « Lorsque ma femme fait un malaise, elle entend ce qu’il se passe autour d’elle, elle est consciente, même si elle ne peut pas voir et regarder. Des personnels hospitalie­rs sont venus me chercher. Car il s’était passé quelque chose d’anormal.» La patiente a été très choquée et n’a plus voulu rester dans le service. «Elle était déjà dans un état de vulnérabil­ité. Elle a subi un choc psychologi­que et physique. » La police a été appelée et un équipage s’est rendu sur place. La Six-Fournaise n’est finalement repartie qu’après une consultati­on hospitaliè­re qui a établi une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours. « Ce n’est pas un certificat de complaisan­ce, poursuit le mari de la patiente, elle-même toujours choquée. C’est le médecin chef du service qui a fait pratiquer une radio cervicale.» Saisie d’une plainte, la police nationale a ouvert une enquête, confiée au commissari­at de La Garde.

« Une stimulatio­n douloureus­e »

De son côté, la direction du centre hospitalie­r intercommu­nal Toulon-La Seyne reste prudente quant à la qualificat­ion des faits, mais souligne qu’une enquête interne est ouverte. « Ce médecin n’avait aucune intention d’agresser une de ses patientes, répond un membre de la direction. Il s’agissait de procéder à une stimulatio­n douloureus­e, pour vérifier l’état de conscience. Cela a peut-être été mal perçu par la patiente.» Mauvaise interpréta­tion ? Ou geste déplacé ? « Si le médecin supposait une crise de spasmophil­ie, comme cela a été rapporté, était-il approprié de la gifler de la sorte ? interroge le proche de la victime. Je suis convaincu qu’on n’était pas dans un geste médical. » Le principe d’une rencontre a été proposé par l’hôpital. Le couple n’a pas encore donné sa réponse.

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(Photo F. Muller) Mauvaise interpréta­tion ou geste déplacé ? Une enquête interne a été ouverte par la direction du centre hospitalie­r.

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