« Répondre aux attentes des résidents de Porte Marine »
Dédiée à la défense des intérêts des habitants du quartier, l’association Porte Marine & Co a franchi ces jours-ci le seuil des 800 adhérents. Et vient d’élargir le champ de ses missions
Créée en janvier dernier, l’association Porte Marine & Co ne cesse de prendre de l’ampleur et de s’impliquer dans la vie du quartier. Et pour devenir plus efficace, elle vient, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue jeudi dernier, de modifier ses statuts. Explications avec son président Jean Cozette.
Pourquoi et comment l’association Porte Marine & Co a-t-elle vu le jour ? La plupart des membres du conseil d’administration du CIL des Mouissèques, par ailleurs membres des conseils syndicaux du site de Porte Marine, l’ont quitté en décembre du fait de mésententes profondes avec la gouvernance de sa présidente. Ils m’ont alors demandé de réfléchir à la création d’une nouvelle structure de défense des intérêts des résidents. Ayant sans doute eu connaissance de mon sens de l’organisation (expérience acquise dans mon parcours d’officier d’active de l’armée de Terre), ils m’ont suggéré d’en prendre la tête. Franchement, j’aurais préféré rester à ma place, parce que j’estime avoir assumé suffisamment de responsabilités tout au long de ma vie professionnelle. Mais il n’y avait pas d’autre volontaire, et comme je suis attaché au devenir de mon quartier, et de La Seyne, j’ai accepté. Cela étant, quand j’estimerai que l’association fonctionne correctement, mon poste sera à pourvoir. Je précise aussi qu’il n’y a aucune animosité entre nous et le CIL des Mouissèques, nous pourrions même travailler ensemble sur certains dossiers.
En quoi l’objectif de l’association est-il différent de celui d’un CIL ? Notre but est de défendre les intérêts des résidents de La Seyne et du site de Porte Marine, et de collaborer avec les pouvoirs publics pour apporter les réponses aux attentes des gens en matière d’urbanisme, de circulation, de sécurité, de propreté, etc. C’est aussi la mission d’un CIL ; mais notre idée était d’adopter une autre forme car les statuts d’un CIL (qui sont des textes nationaux adaptés localement) sont limitatifs, géographiquement parlant. Nous, nous occupons non seulement des immeubles et des résidences du secteur, mais sommes appelés à nous étendre au-delà pour nous intéresser à la protection de l’environnement, à l’aménagement harmonieux et équilibré de l’urbanisme au sein de la commune, particulièrement dans la partie Sud de la rade. Pour assumer au mieux ces objectifs, PM&Co est d’ailleurs affilée à l’Union Départementale pour la sauvegarde de la Vie, de la Nature et de l’environnement du Var (UDVN ), ce qui nous permettra de bénéficier, si besoin, de l’appui juridique de cette structure qui est, elle-même, affiliée à à l’association France Nature Environnement.
Quelles sont vos relations avec la mairie ? Depuis la création de notre association, nous sommes en liaison avec le service municipal “Allo La Seyne” et avons mis en place un système d’échanges réguliers. Tous les deux mois, nous faisons ensemble une visite du quartier pour recenser les problèmes. Cela fonctionne bien et permet de répondre aux doléances et attentes des résidents. Cette coopération est efficace, même s’il faut parfois être patients. Et quand les problèmes sont plus importants, je m’adresse directement au maire.
Par exemple ? Les résidents se plaignent de la gêne visuelle et esthétique générée par le chapiteau installé sur l’Esplanade Marine, dédié à l’accueil de festivités et d’événements. Le maire a dit, en mars dernier, qu’il allait améliorer les choses, par exemple avec des façades transparentes, et non plus ces bâches qui gâchent le décor. Depuis, nous attendons. J’ai relancé le maire fin septembre car ce qu’on craignait est arrivé : les bâches ont été déchirées et le chapiteau squatté (on a même vu des seringues à l’intérieur). Je n’ai pas eu de réponse, mais la semaine qui a suivi, les bâches ont été changées et des barrières installées. Je pense que c’était pour remettre le lieu en état avant d’y accueillir la Fête de la science. Toujours est-il que je ne sais si ces clôtures sont provisoires, mais elles ne sont pas esthétiques et nous doutons de leur efficacité pour empêcher les intrusions. En l’état, la solution apportée ne nous semble pas satisfaisante. Quels autres soucis faitesvous remonter en mairie ? Les poussières des boues entreposées à Brégaillon qui volent jusqu’à nous par vent d’ouest, le problème des pigeons qui, depuis la destruction d’un immeuble inoccupé place Camus (qui était devenu un nichoir), envahissent et souillent les appartements de Porte Marine. Je citerai aussi le marché aux puces de la place de la Lune (lire cicontre).
Quels seront les autres points abordés lors de votre assemblée générale du novembre prochain ? La liste est longue, mais on peut citer le maintien en l’état de la belle allée Maurice-Blanc, qui se dégrade par manque d’entretien ; la crainte d’importants problèmes de circulation à venir avec la construction d’immeubles sur le site de Bois Sacré ; l’absence de maison de quartier ; le souhait des
résidents de voir mis en place un ponton flottant sur le quai de la navette maritime (car l’accès au bateau est dangereux les jours de forte houle), etc. Tous ces points seront débattus et soumis aux élus et services municipaux qui sont invités à notre assemblée générale. Contact : pomarco83500@gmail.com Facebook : Association Porte Marine & Co
Nous sommes appelés à nous étendre géographiquement afin de suivre les problématiques de la partie sud de la rade. ”