Violences à l’école : les profs dénoncent le laxisme du ministère
La violence à l’école est souvent sous-estimée par l’Education nationale et les réponses apportées jusqu’ici n’ont pas été les bonnes, dénoncent des enseignants après l’affaire du lycéen ayant braqué son professeur. Depuis dimanche, des centaines de professeurs ont réagi sur Twitter en partageant leur expérience sous le hashtag #pasdevague, certains ironisant sur la mesure proposée par le ministre de l’Education dans la foulée de l’incident. Hier, dans Le Parisien, Jean-Michel Blanquer affirme vouloir de « l’ordre et de l’autorité » dans les établissements et « encourage » l’interdiction du téléphone portable dans les lycées. Sur Twitter, un professeur de lettres raconte qu’une élève l’a frappée dans un couloir mais que « le conseil de discipline ne l’a pas même exclue ». Un autre, qu’un élève ayant agressé sexuellement un de ses camarades a réintégré la classe de sa victime après avoir été pourtant renvoyé définitivement par le conseil de discipline. « Il existe une forme d’omerta », juge la principale adjointe d’un collège de Seine-Saint-Denis. « Un chef d’établissement n’a rien à gagner à signaler les problèmes de son collège ou de son lycée. » Quant à « la formation des enseignants, [elle] a énormément régressé au cours des dernières années», note Agnès Renaud, professeur de lettres au lycée Paul-Eluard à Saint-Denis. Or les jeunes profs sont « jetés dans le bain » des collèges difficiles. Ensuite, « ça passe ou ça casse »...