Var-Matin (Grand Toulon)

« On va se ressaisir ! »

De retour aux affaires en Ecosse, Florian Fresia a déjà tourné la page d’Edimbourg. Le rendez-vous de La Rochelle, capital pour la suite, est déjà dans toutes les têtes

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE BERSIA

Victime d’une déchirure au mollet dès l’ouverture de la saison contre le Racing, Florent Fresia a repris le train toulonnais en marche à Edimbourg. Bien que frustré de ne pas avoir pu davantage aider le groupe jusque-là, le pilier gauche natif de Gassin n’a évidemment pas pu inverser le cours du match à lui seul. Alors que son début de carrière avait été couronné de nombreux succès, le voilà lui aussi dans le dur avec le RCT. Pour autant, Flo ne désespère pas, loin de là, de retrouver très bientôt le goût de la victoire. Dimanche face à la Rochelle ? Conscient de l’importance de ce rendez-vous à Mayol, Fresia ne la ramène pas. Mais il affiche une déterminat­ion et un optimisme de bon aloi.

Vous avez analysé votre défaite à Edimbourg ? On a directemen­t basculé sur le match de La Rochelle qui est important pour nous. On va avoir un bloc de deux matches avant la trêve et on a des points à récupérer. Il faut aussi aller en chercher. On est dans le bas du tableau, donc il faut déjà retrouver le goût de la victoire et surtout à Mayol...

Vous avez carrément zappé le débriefing d’Edimbourg ? Non. On a quand même «checké» nos erreurs ce matin. Et on en a fait pas mal...

A nous de relever la tête ”

La touche a encore failli. Pourquoi ? On a fait des erreurs mais ils ont bien défendu aussi. Je crois que Cockerill avait bien ciblé la touche, à notre plus grand désespoir. Vous croyez à une possible «remontada» en Champions Cup ? Je ne me suis pas encore penché sur les classement­s mais avec deux défaites, cela paraît compliqué. Ce qui est sûr, c’est qu’on jouera la suite pour gagner et, au pire, ce sera pour faire disqualifi­er les autres.

Vos difficulté­s actuelles sont seulement liées à un manque de confiance ? Il ne faut pas que ce soit trop long mais ça va mettre un peu de temps quand même. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs. Il faut que ça prenne. C’est comme une nouvelle équipe. Il faut reconstrui­re un groupe, un état d’esprit et jouer tous ensemble...

Comment vivez-vous cette situation ? On est frustré bien sûr. On aimerait gagner tous les matches, mais voilà. On va faire une grosse semaine de travail et vraiment se concentrer sur La Rochelle. Vous avez retrouvé le groupe ce week-end. Dans quel état d’esprit ? On y allait pour gagner avec vraiment des ambitions. On a toujours joué la coupe d’Europe à fond. On s’est toujours qualifié. Maintenant on est dans une passe un peu compliquée. C’est à nous de relever la tête et de nous concentrer sur le Top .

La Rochelle ? C’est une très belle équipe, toujours dans le haut du tableau. On les connaît bien, ça va être un bon match.

Faut-il revenir à des choses plus basiques ? On va surtout essayer de rester sérieux sur notre plan de jeu et sur nos annonces. Effectivem­ent, on va faire des choses vraiment simples pour être le plus parfait possible dans notre jeu, qu’il n’y ait plus de doute, qu’on avance tous ensemble. On a encore perdu des ballons importants contre Edimbourg et si c’est encore le cas contre La Rochelle, le match pourrait être long... Ressentez-vous l’agacement et la pression des supporters ? Ils sont déçus, mais voilà, il faut qu’on reconstrui­se un groupe et ” qu’on avance tous ensemble, avec les supporters...

Personne ne peut l’accepter

Après avoir commencé votre carrière par le meilleur, vous vivez le pire ? C’est vrai que j’ai commencé quand le RCT gagnait tout. Maintenant il faut que les choses changent, qu’on avance aussi. Il y a eu de belles choses avant. Là c’est un peu compliqué mais le Top  est encore là et on verra à la fin où on en est...

Pour l’heure, c’est dur pour les jeunes. Sont-ils particuliè­rement touchés ? Je ne vois pas pourquoi ils seraient touchés. Certains ont fait de bons matches... Après, c ‘est sûr que d’arriver dans un groupe où les défaites s’enchaînent n’a rien d’évident. C’était plus simple pour moi. J’arrivais et on gagnait tous les week-ends. Ce n’est pas évident pour eux mais ils s’investisse­nt beaucoup et ils travaillen­t beaucoup... Vous vous sentez investi d’une mission auprès d’eux ? Je n’ai pas de rôle particulie­r mais j’essaie de les aider comme je peux. Je suis passé par là et je sais très bien ce qu’ils attendent et ce qu’ils veulent...

Ce match dimanche doit marquer un nouveau départ ? Si on veut remonter dans le haut du tableau, on n’a pas le choix. L’objectif est de remonter, de se qualifier et d’aller au bout. On a parlé avec le président. Il n’a jamais parlé de maintien. L’objectif est vraiment de se qualifier. À Toulon, on n’a pas le droit de perdre et d’être en bas du tableau, voilà. Personne ne peut l’accepter, ni le président, ni les supporters, ni les joueurs. On va se ressaisir et repartir d’un bon pied...

 ?? (Photo Dominique Leriche) ?? A l’image d’un groupe toulonnais frustré par ses échecs à répétition, Florian Fresia n’envisage pas un instant de perdre face à La Rochelle.
(Photo Dominique Leriche) A l’image d’un groupe toulonnais frustré par ses échecs à répétition, Florian Fresia n’envisage pas un instant de perdre face à La Rochelle.

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