Var-Matin (Grand Toulon)

RCT : sortir la baguette magique contre La Rochelle

Si Blanche Neige n’a pas encore fait le ménage, les supporters veulent toujours croire à des lendemains enchantés. Aux Toulonnais désormais de sortir la baguette magique...

- Photos : Valérie Le Parc R. COIFFIER

Tout va très bien Madame la marquise. La maison brûle... Mais tout va très bien. A Toulon, personne ne bouge une oreille. Chaque mot est pesé. Et à l’image du gouverneme­nt En marche, ne revient dans les bouches que cette phrase : « On travaille... » Encore heureux car on n’ose imaginer le résultat si les Toulonnais passaient leur semaine en claquettes. Las, depuis le début de saison, cette sueur n’a accouché que de rivières de désespoir. Tant en Top 14 qu’en Champions Cup... Si la sortie à Montpellie­r avait laissé filtrer des rayons d’espoir, depuis, le RCT est retombé dans l’obscurité. Celle teintée d’une épaisse couche de médiocrité !

Deux tweets énigmatiqu­es

Le naufrage écossais en est le plus parfait exemple. En particulie­r dans l’attitude, orpheline de toulonnitu­de. Il y avait bien longtemps que le muguet n’avait été piétiné de la sorte... Au crépuscule de cette désillusio­n, seul un homme a touché du doigt la vérité : le capitaine Bastareaud. Lucide, il confessait sans détour : « Si ça continue, on ne va pas s’en sortir... » Dans la soirée, son président se fendait d’un tweet énigmatiqu­e. D’une séquence avec Blanche Neige faisant le ménage. Tandis que son épouse, Linda, postait, en réponse, un Mowgli hypnotisé par ce fourbe de Kaa. Depuis, c’est l’écran noir. Dans cette jungle hyper connectée, le livre a été refermé. Or, de Mourad l’enchanteur, les supporters attendent qu’il extirpe le RCT de son bois dormant. De sa condition de misérable dans laquelle il est actuelleme­nt englué... Sauf que le chantier est de taille. Avec des carences à l’arrière, au poste de pilier droit et à la charnière notamment. Une colonne vertébrale indispensa­ble à la bonne marche de l’équipe. Or, excepté le deuxième ligne Brian Alainu’uese, pas un renfort ne pointe son nez à l’horizon et les blessures s’accumulent. Dernières en date, celles de Méric et Potgieter. A ce train-là, Toulon n’alignera bientôt plus que des blancs-becs... De fait, au regard de ses faiblesses, il aiguise les appétits. Aujourd’hui, même les seconds couteaux du Top 14 se présentent à Mayol avec des ambitions. Ecartant d’un raffut viril l’hypothèse de l’impasse. Si fréquente dans ce championna­t lorsqu’il s’agit d’aller défier les colosses sur leur lopin de terre...

Et si le message ne passait déjà plus

Oui, il y a bel et bien urgence sur la rade. L’heure n’est plus aux discours de façade et aux expériment­ations. N’en déplaise au manager Patrice Collazo : il y a un problème. Un gros problème dont il ne peut être tenu pour seul responsabl­e. A moins que, déjà, son message ne passe plus auprès des joueurs... Que son management - n’aurait-il pas exclu le retour de Dal Maso - ne fasse grincer des dents à tous les étages de la maison toulonnais­e... Seule, à ce stade de la saison, la petite souris détient ces informatio­ns. Elle qui rêve, comme tout le peuple de Besagne, de voir la citrouille se transforme­r en carrosse. C’est dire si la réception de La Rochelle, ce dimanche dans un stade Mayol espéré bien garni, est cruciale. A plus d’un titre d’ailleurs puisque Patrice Collazo sera tronchon-tronchon avec ses anciennes ouailles. Raison supplément­aire pour rallumer la flamme. Remettre enfin un pied au pays des merveilles. Car en cas de défaite à domicile, le risque de se noyer, à 20 000 lieues sous les mers, n’est

pas à écarter...

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