Var-Matin (Grand Toulon)

Impossible n’est pas Henry !

Monaco a beau traverser une crise en championna­t et avoir perdu ses deux premiers matches de Ligue des champions, il n’est pas question pour Thierry Henry de laisser tomber l’Europe

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Monaco et la Ligue des champions, c’est un peu une histoire d’amour. Compliquée, certes ! Mais une histoire d’amour quand même... L’ASM reste le dernier club hexagonal finaliste de la compétitio­n en 2004. Il est aussi le dernier à y avoir atteint le dernier carré. C’était lors de la saison 2016-2017, une éternité à l’échelle footballis­tique. Mais depuis, aucun club français n’a fait aussi bien. Henry, lui, a grandi avec cette compétitio­n, dont il est aujourd’hui le septième meilleur buteur de l’histoire avec 50 buts. C’est dire s’il a entretenu une belle histoire avec la C1. Et à force de persévéran­ce plus de 10 saisons durant, il est parvenu à décrocher le Graal avec le Barça... Pourtant, longtemps la coupe aux « Grandes Oreilles » s’est refusée à la star française. Demi-finaliste dès sa première saison dans la compétitio­n en 1997-1998, il avait, à 20 ans à peine, marqué au retour contre la Juve (2-2). Insuffisan­t pour s’offrir une finale. Mais l’Europe avait déjà découvert ce jeune attaquant rapide et talentueux dès octobre 1997. Ses débuts et son doublé contre le Bayer Leverkusen (4-0) avaient attiré l’attention. Tout comme sa capacité à mettre au supplice la défense des Belges de Lierse (5-1) la journée suivante. Lui qui termina cette saison-là deuxième meilleur buteur de la compétitio­n (avec 7 buts, derrière les 10 de Del Piero) commençait à écrire sa légende.

Éviter une sixième défaite consécutiv­e

A Arsenal, ce fut plus chaotique. La finale perdue au Stade de France en 2006 contre Barcelone sonna comme le début de la fin de son histoire avec le club londonien. C’est finalement en s’engageant chez les Blaugranas qu’il parvint à réaliser son rêve. Après une demi-finale perdue en 2008, il remporta l’édition suivante à Rome contre Manchester United (2-0). Aujourd’hui, Thierry Henry retrouve donc une compétitio­n qui lui a permis de se révéler comme joueur. Peut-être lui permettra-t-elle de le faire également en tant qu’entraîneur? Même si l’équipe dont il vient de prendre les rênes est à la dérive. Car à Monaco, 19e et relégable en L1 avec six petits points inscrits en 10 rencontres, la situation est grave. La confiance s’est envolée. Et le bilan en Ligue des champions est également peu flatteur. Battus à domicile par l’Atlético Madrid (2-1), les Rouge et Blanc ont ensuite explosé à Dortmund (3-0). Pour espérer une qualificat­ion, il faudra battre deux fois le FC Bruges. Et pour viser une troisième place du groupe, synonyme de Ligue Europa en février prochain, il faudra au moins ne pas perdre dans la Venise du Nord... Henry sait tout ça. Mais audelà du futur européen du club, il sait aussi que chaque match à disputer est une possibilit­é de mettre en place ses idées afin d’offrir un jeu cohérent, de retrouver une forme de sérénité, d’alimenter la confiance personnell­e et collective. C’est pourquoi Monaco ne lâchera pas le match ce soir à Bruges. Malgré les absences de Danijel Subasic, de Radamel Falcao et de Rony Lopes, l’objectif est de poursuivre la mise en place des schémas entrevus à Strasbourg (défaite 2-1), samedi, et de s’adapter aux forces et faiblesses des joueurs. Avec pour finalité la volonté de ne pas subir une historique sixième défaite consécutiv­e, toutes compétitio­ns confondues. Et de recevoir Dijon, samedi prochain en L1, avec un moral retrouvé.

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(Photo Frederick Florin) Dire stop à la Ligue des champions ? Ne comptez pas sur Thierry Henry. Ce n’est pas du tout le style du bonhomme.

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