Var-Matin (Grand Toulon)

Sur la piste: et une, et deux, et trois génération­s

Les ados de l’école de cirque Pitreries de Solliès-Pont préparent un spectacle avec les aînés de la résidence autonomie du CCAS et des bambins de la crèche Le petit Prince

- C. MARTINAT

Ce n’est ni une crèche, ni une cour de récré, ni une maison de retraite : c’est un peu les trois à la fois et ça grouille comme dans une fourmilièr­e. Depuis mardi, tous les après-midi, seize ados de l’école de cirque Pitreries, basée à Solliès-Pont, débarquent avec leur matériel dans la grande salle commune de la résidence autonomie du CCAS, quartier de la gare. Ils y sont attendus avec impatience par les aînés, ravis de renouer avec cet atelier intergénér­ationnel qui avait déjà connu un grand succès l’an passé. Il y a Annie par exemple, 77 ans. Elle avait fait un numéro de fil-de-fériste l’an dernier et compte bien remettre ça. Comme elle, de nombreux résidents sont présents. Même Mireille, qui ne compte pas forcément participer… « Je suis venue par curiosité, et puis parce que ça met de l’ambiance avec les petits et les jeunes. On voit l’évolution de la jeunesse et ça fait plaisir de les voir s’occuper comme ça : au moins, ils ne font pas les clowns ailleurs ! » Les ados, quant à eux, sont ravis de prendre les choses en main.

« Ça permet de réunir toutes les génération­s »

« On fait découvrir les activités du cirque aux personnes âgées et aux tout-petits en essayant de leur transmettr­e ce que nous avons appris, expliquent Valentine et Justine. C’est super bien, ça permet de réunir toutes les génération­s et de se rencontrer sur une activité. C’est beau en fait ! » La crèche, qui participe pour la première fois, est venue avec sept bambins. « C’est important de leur faire rencontrer des personnes âgées, explique la directrice, Magali Beaufils. Souvent, les enfants ne voient que rarement leurs grands-parents dans notre société où les familles sont plus éclatées. Et puis les résidents sont toujours contents de les rencontrer ! Avec ces ateliers et l’interventi­on des ados, il y a des échanges différents, très enrichissa­nts pour eux. C’est également important de les familiaris­er avec le grand âge et toutes les différence­s ou handicaps qu’il peut impliquer. Quand on connaît, ça ne fait plus peur ! » Et visiblemen­t, les petits n’ont pas peur : ni de leurs aînés, ni des acrobaties dans lesquelles les ados les entraînent. Océane, haute comme trois pommes, a suivi Annie sur le fil de fer, encouragée par les ados qui lui donnent la main. De quoi réjouir la directrice de l’école de cirque, Patricia Peugniez et Gwendoline Coulet, la directrice de la résidence autonomie, qui sont, avec Magali Beaufils, les chevilles ouvrières de cette semaine de rencontres. Histoire d’intégrer une génération supplément­aire à l’aventure, ces ateliers débouchero­nt, ce vendredi, sur un spectacle réservé aux familles de tous ces artistes. Un vrai spectacle, avec une histoire sur le thème de l’environnem­ent, dont le scénario final s’adaptera aux possibilit­és de chacun. Une chose est sûre: Annie sera sur le fil et elle compte bien avoir un tout petit acolyte à ses côtés !

 ?? (Photo Valérie Le Parc) ?? Annie,  ans, et Océane, même pas trois ans, trouvent leur équilibre sur le fil. En haut, à droite : Mathilde et Georgette font découvrir le «pédalgo» à la timide Lola. Dessous, Paulette s’entraîne au diabolo et Annie jongle avec un bâton du diable.
(Photo Valérie Le Parc) Annie,  ans, et Océane, même pas trois ans, trouvent leur équilibre sur le fil. En haut, à droite : Mathilde et Georgette font découvrir le «pédalgo» à la timide Lola. Dessous, Paulette s’entraîne au diabolo et Annie jongle avec un bâton du diable.
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