La présidente est là !
Hier, dans la grisaille de cet automne toulonnais, il a suffi à Zoé Valdés de prononcer quelques phrases pour réchauffer l’atmosphère. D’une voix tranquille et avec son accent ensoleillé, la présidente d’honneur de la Fête du livre a rappelé son histoire d’amour avec la France, son pays d’adoption qu’elle a rejoint en , après être tombée en disgrâce à Cuba. « C’est dans une librairie parisienne que j’ai appris la liberté. En regardant les rayons, j’ai vu le livre de Fernando Arrabal Lettre ouverte à Fidel Castro. Instinctivement, j’ai eu peur. De le regarder, de le prendre... Et l’amie qui m’accompagnait m’a dit : “Tu peux le prendre, il n’y a pas de problème, tu es dans un pays libre.” » De cette liberté, Zoé Valdés a fait un devoir. Celui d’écrire, de raconter. Elle a fait courir sa plume dans plusieurs dizaines d’ouvrages et les colonnes de plusieurs journaux. « Avec l’écriture, on peut changer quelque chose, assure la Franco-Cubaine. Quelque chose de peut-être pas très grand, mais d’important parce que c’est à l’intérieur de nous.» L’invitation à présider la Fête du livre, elle l’a acceptée « sans hésitation et avec un grand honneur ». Un rôle qu’elle prend d’ailleurs très au sérieux. Elle qui avait délaissé un peu la lecture pour se consacrer à son dernier roman Désirée Fe, s’est efforcée de se « mettre à jour » en lisant de nombreux ouvrages des auteurs invités. Tout cela dans un ville qu’elle connaît et apprécie. « J’ai déjà été invitée à la Fête du livre et j’ai des amis pas loin, j’aime venir dans la région », confie la romancière.
Son programme
Vendredi à 20 h, elle présentera son dernier ouvrage lors d’un « grand entretien ». Samedi à 11 h, elle se confiera à une quinzaine de lecteurs. Dimanche, à 17 h, elle évoquera ses liens avec son éditrice et son traducteur.