Var-Matin (Grand Toulon)

La charge émotionnel­le, le nouveau combat d’Emma

- PROPOS RECUEILLIS PAR AMANDINE ROUSSEL

Après la charge mentale la

(1) blogueuse et bdéiste s’attaque à un autre motif d’inégalité entre les hommes et les femmes. « La charge émotionnel­le » est son nouvel opus, qu’elle dédicacera demain à 18h30 à la librairie Charlemagn­e à Toulon.

Comment définissez-vous la charge émotionnel­le ? C’est le souci permanent qu’on les femmes de s’adapter aux besoins affectifs de leur entourage. Les faire passer avant leurs propres envies. Au travail, ce sont elles qui vont s’occuper de la collecte pour faire un cadeau de naissance, qui vont organiser un pot de départ… Dans la vie personnell­e, ce sont elles qui vont faire penser à leur conjoint d’appeler ses parents. S’attacher à ne pas faire de vague pour ne pas déranger ou vexer.

D’où cela vient-il ? Nous sommes éduquées à cela. Nous vivons dans une société patriarcal­e. On nous a attribué un rôle de facilitatr­ice dans lequel on se cantonne. Et ce depuis le plus jeune âge.

Comment peut-on s’en décharger ? Comme pour la charge mentale, il faut déjà en prendre conscience. C’est une notion assez invisible, difficilem­ent quantifiab­le. Par cette BD, j’espère faire avancer les choses. Je suis quelqu’un d’engagé. J’assume être une militante féministe. C’est plus facile de faire passer un message via des dessins ? C’est en tout cas ma manière de procéder. Le dessin, comme l’humour, sont des armes puissantes. Et puis avec ce genre de format, on fait passer un maximum d’informatio­ns en un minimum de temps de lecture. Ça facilite l’accès. 1. Avoir à penser à tout, tout le temps pour la gestion de son foyer. Dédicace à la librairie Charlemagn­e, 50 bd de Strasbourg, Toulon. Demain de 18 h 30 à21 h.

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(DR) L’auteure se qualifie volontiers d’artiviste.
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