Paris reste dans le coup
L’enfer promis du San Paolo a failli se transformer en paradis : le Paris SG, incapable de profiter de la défaite de Liverpool en concédant le nul sur le terrain de Naples (1-1) hier soir, reste troisième du “groupe de la mort” de la Ligue des champions. « Le plus important encore, c’est d’abord de ne pas perdre parce que nous aurons encore la possibilité de gagner contre Liverpool et l’Etoile Rouge de Belgrade ». Les mots de l’expérimenté Gianluigi Buffon ont été prophétiques. Si Paris n’a pas dilapidé ses chances de qualification, son prochain match contre Liverpool, le 28 novembre, sera une «finale» à quitte ou double. Et pourtant, pendant plus d’une heure, le déplacement au San Paolo avait pris des allures de scénario de rêve. Devant au score grâce au but de Juan Bernat juste avant la mi-temps (45’+1), Paris était virtuellement premier de son groupe après la surprenante victoire 2-0 de l’Etoile Rouge de Belgrade un peu plus tôt sur Liverpool, pourtant finaliste sortant de la compétition et leader de la poule avant la 4e journée. Mais les coéquipiers de Thiago Silva, auteur d’une erreur fatale, ont craqué à l’heure du jeu en concédant un penalty transformé par Lorenzo Insigne (61’). Sans Edinson Cavani, Adrien Rabiot et Presnel Kimpembe, laissés sur le banc au coup d’envoi, Paris avait pourtant longtemps dominé son sujet grâce au système de jeu en 3-4-3 mis en place par Thomas Tuchel. Très loin de la prestation insipide du match aller (2-2) au Parc des Princes.
Neymar avait les jambes
Le brasier du San Paolo, son «THE CHAAAAMMMPPIIOOOONSSSSS» juste avant le début du match et le pressing intense des Napolitains n’ont pas impressionné la bande à Neymar. Incisifs d’entrée de jeu, les Parisiens auraient même pu ouvrir le score dès la 5 minute sur une perte de balle de Callejon. Mais MarcoeVerratti, bien servi par Neymar, a vu son «pétard» être détourné en corner. Dans un grand soir, le N.10 brésilien a ensuite été l’auteur d’une inspiration géniale qui aurait -une nouvelle fois- dû conduire à l’ouverture du score (16’). Maître du jeu et de la possession, Paris s’est toutefois longtemps heurté au mur napolitain incarné par Kalidou Koulibaly. Conscient qu’il ne lui restait que quelques heures avant de briller dans un grand rendez-vous avant la clôture des votes pour le Ballon d’Or, «Kyky» a finalement trouvé la brèche juste avant la mi-temps. Bien lancé sur le côté droit, l’attaquant français a temporisé pour transmettre à Bernat, qui s’est projeté comme il faut dans l’axe pour tromper Ospina de près (45+1). Revigoré comme jamais après la pause, Naples a emballé la rencontre pour obliger Paris à se recroqueviller en défense, son point faible. Buffon a su retarder l’échéance (51’, 52’, 57’) mais la pression était trop forte et les Parisiens ont fini par craquer. Le PSG jouera son avenir européen lors des deux prochains matches.