Elles sont prêtes à bondir...
Sur le papier, Brest ne devrait faire qu’une bouchée des Toulonnaises ce soir. Mais les ReBelles, qui ont souvent accroché des adversaires soi-disant supérieurs, ne vont pas partir battues d’avance
De trois fois rien face à Paris 92 (26-29), d’un souffle à Nantes (21-22) ou à deux doigts à Nice (25-27)... Souvent cette saison, Toulon/Saint-Cyr tient la corde face aux meilleurs avant de la lâcher dans les derniers instants. Se nourrissant de regrets mais se retrouvant le ventre vide au niveau comptable. Tout juste au-dessus de la ligne de flottaison quoi qu’il arrive ce soir face à Brest (20 heures, au palais des sports) - les ReBelles seront huitièmes en cas de victoire, de match nul ou de défaite - le TSCV court après un exploit depuis sa défaite à Dijon (26-23, 3e journée). Ce qu’il n’est pas encore parvenu à réaliser... Ce soir face à Brest peutêtre ? Les coéquipières de Siraba Dembélé en avaient été capables l’an passé (victoire en Bretagne 2221). Sandor Rac s’en souvient comme si c’était hier. Et espère bien rejouer la même comédie, cette fois au palais. « Quand Brest évolue avec son sept majeur, même pendant quinze minutes, elles ne sont pas dans la même catégorie que nous, avoue l’entraîneur toulonnais. C’est un fait. Mais l’objectif est de faire le dos rond, de rester le maximum de temps au contact. » Et, alors, de profiter de la moindre baisse de régimes des Bretonnes pour les surprendre. Un scénario du domaine du possible pour peu que les filles de Laurent Bezeau, mobilisées par la Ligue des champions (elles joueront un match important contre Copenhague samedi), lèvent le pied.
« Si elles lâchent tu dois gagner »
« Et surtout qu’on soit excellent, ajoute Sandor Rac. Car pour gagner face à Brest, et j’y crois, il faut réaliser un grand match. Si elles lâchent, tu dois gagner. Pour cela, tu ne peux pas te permettre d’être moyen. » Encore faut-il pour éviter cet écueil pouvoir compter sur ses forces vives. Pour ce nouvel opus de la « bataille des rades » - et dernière rencontre du championnat avant la trêve internationale - si le collectif toulonnais sera un poil plus étoffé qu’à Besançon, ce ne sera pas Byzance non plus... « À Besançon, nous sommes partis à douze, avec trois gardiennes... Malgré tout, nous avons réalisé une bonne rencontre, et nous avons été longtemps au contact. Il nous manquait une rotation pour vraiment les inquiéter. Là, nous serons un peu plus nombreux (retours dans le groupe de Sajka et de Leroux). Je ne sais pas si ça suffira. Mais on va essayer... » Tapies dans l’ombre, prêtes à bondir, les ReBelles guettent leur proie. Et personne ne leur en voudra si elles rentrent bredouilles de la chasse.