La réforme des retraites préoccupe les militants de la CGT
Pendant trois jours, de lundi à mercredi, Amma, la prêtresse hindoue de la paix, a délivré ses câlins à des milliers d’adeptes du « darshan », l’étreinte magique. Pour autant, la gêne occasionnée tout autour du Zénith n’a pas été du goût de nombre de riverains. Ainsi, Alain R., nous a écrit pour témoigner son mécontentement : « Que chacun trouve un réconfort où il veut, je n’y vois rien à redire, chacun mène sa vie comme il l’entend. À condition qu’il ne gêne pas l’autre. Or, la visite d’Amma génère une cohue et des embouteillages pendant trois jours. Est-il normal que des tentes et des vans aménagés squattent les places de parking ? Les parkings ne sont pas des terrains de camping. Mercredi, il m’a été impossible d’amener les enfants au stade et au gymnase des Lices car au moins une dizaine de fourgons y avaient élu domicile, alors que l’on voulait envoyer ma voiture en fourrière ! Pensez-vous que la ville en retire vraiment un bénéfice ? », s’interroge ce lecteur. Soucieux d’élargir leurs connaissances sur la réforme des retraites, les adhérents, militants et cadres de la Confédération générale du travail (CGT) se sont réunis jeudi, salle l’Hélice à Toulon. Présentant de larges extraits audio visuels sur l’évolution de cette avancée sociétale de 1947 à nos jours, rappelant leur rencontre d’octobre avec Jean-Paul Delevoye, haut commissaire à la réforme des retraites, réfutant son argument selon lequel « notre système n’est plus viable, pas adapté au XXIe siècle », les militants ont avancé que la revue Alternatives économiques mentionne, elle : « La branche “retraite” de la sécurité sociale va dégager 1,3 milliard d’euros d’excédents cette année. »
« Notre système est sain »
Olivier Masini, secrétaire général de la CGT du Var, complétait: « Même déséquilibré par un chômage de masse et des exonérations de charges patronales, notre système solidaire et intergénérationnel est sain. Il a permis à de nombreux concitoyens de sortir de la pauvreté. » Il précisait que des dispositions de financement des retraites n’étaient pas appliquées par choix politique : la loi d’août 2014 sur l’égalité salariale hommes/femmes ou la lutte contre la fraude fiscale. Les militants s’inquiétaient également de l’impossibilité, dans le système à points préconisé par le gouvernement, de calculer et de prévoir le montant des retraites. Ils indiquaient qu’ils resteraient vigilants à la préservation d’un système qui devait maintenir le niveau de vie de chacun des concitoyens.