Le Journal de l’égaré trouvera sa place au salon du livre du Var, à Toulon
Les Revestois connaissent bien Jean-Claude Grosse, ce grand producteur littéraire par ses notes de lecture, de spectacles, ses journaux de voyage, ses réflexions philosophiques, ses partages avec les écrivains et les auteurs. Du 12 au 14 octobre dernier, il a fêté les trente ans de la maison d’édition Les Cahiers de l’égaré, au village avec la fête de l’écriture. Il présentera deux de ses ouvrages au salon du livre du Var, à Toulon les 16, 17, 18 novembre prochains. Quinze ans que ce professeur de philosophie n’y avait pas participé.
Pour vos trente ans d’édition, avec les trente et un portraits photographiques de Marc Israël-Le Pelletier et trente-deux écrivains de votre livre pluriel Le Passage du temps, vous avez passé trois jours au Bateau-lavoir à Paris. Extraordinaire ? Oh oui ! Dans ce lieu où Picasso a inventé le cubisme. Sur cette idée du photographe Marc de photographier les mêmes vingt hommes et vingt femmes pendant trente et un ans, j’ai invité seize hommes et seize femmes écrivains à poser leur plume. Le texte de Maryse Condé, Somnambule du soleil : de la lumière à la pénombre, y figure et elle recevra le décembre le prix Nobel alternatif . Un très beau cadeau.
Le deuxième ouvrage Journal de l’égaré offre de nombreux chemins à prendre au contraire du titre ? Oui, c’est un livre d’essai de nature philosophique, poétique, scientifique, littéraire. Il y figure le plus grand philosophe français vivant pour moi : âgé de quatrevingt-seize ans, Marcel Conche, que j’ai eu au téléphone l’autre soir. Il m’adit:« Il me semble que je le connais celuilà » après avoir lu mon livre, « Tu donnes envie de le lire ». Il y figure Benjamin Stora, historien de la guerre d’Algérie, un article sur Albert Camus sur l’engagement, Marx, Deepak Chopra autour du thème de corpsesprit, un romancier oublié, Marc Bernard d’origine ouvrière, dont j’ai aimé La Mort de la bien-aimée de cet autodidacte à forte culture scientifique.
Lecteur averti, écrivain, vous ne vous arrêtez jamais ? Je vous avoue, j’aime bien m’amuser. S’il y a une citation, un paragraphe d’un auteur qui me correspondrait, je citerais René Char dans son poème La vie future à l’intérieur de l’homme requalifié :« Je me révolte, me soumets à nos dieux qui n’existent pas... » Je suis très heureux d’être présent àlafêtedulivreduVar à Toulon et surtout édité par une maison toulonnaise, Les Promeneurs solitaires.C. S.