«Un bateau marin et polyvalent»
Son bateau tout juste amarré, le capitaine de corvette Philippe Lory, premier commandant du bâtiment de soutien et d’assistance hauturier (BSAH) Seine, a répondu à nos questions.
Quelles sont vos impressions après une première navigation dans des conditions plutôt difficiles ? C’est vrai que la météo a été particulièrement musclée. Que ce soit dans l’Atlantique ou en Méditerranée, on a dû affronter des creux de mètres ! Et même si le bateau a mieux réagi dans la houle longue de l’océan, il s’est globalement très bien comporté. C’est un bateau robuste, marin.
Le Rhône, l’un des deux sisterships de la Seine, a placé la barre très haut en franchissant le passage du nord-est. Quel est le programme qui attend votre bateau ? Le Rhône a effectivement réalisé une très belle navigation dans une zone quelque peu sous tension : l’Arctique russe. Une première pour un bâtiment de la Marine nationale. En ce qui concerne la Seine, plusieurs propositions ont été faites pour la traversée de longue durée. Un déploiement de mois qui doit avant tout correspondre à des besoins de tests. Même si la Loire et le Rhône nous ont précédés, il faut poursuivre les essais dans tout le spectre de missions allouées à ces BSAH. Des bateaux aussi bien capables de travailler à mètres d’un quai, que de prendre en remorque un bâtiment en pleine mer, accueillir à son bord des forces spéciales, ou encore lutter contre une pollution marine…
La Seine va aussi bientôt bénéficier d’un double équipage. Expliquez-nous. Effectivement, à partir du mois de septembre prochain, un deuxième équipage sera constitué. Cela répond parfaitement à la vision du Chef d’état-major de la Marine, qui veut une marine d’emploi, une marine de pointe, une marine de combat et une marine respectueuse de sa ressource humaine. Grâce à ce système de double équipage, les BSAH, très polyvalents, pourront plus facilement assurer une permanence à la mer.