Coup de propre sur le littoral
Le Collectif d’initiatives pour l’environnement du territoire des Maures (CIETM) et l’association Mer/terre ont mobilisé leurs forces vives, hier matin, pour traquer les déchets au Mourillon
Hier matin, protégés et équipés pour ramasser les détritus les plus improbables, deux cents bénévoles ont arpenté les plages et escaladé les enrochements du Mourillon, ramassant et collectant les macrodéchets qui y étaient déposés. En mer, entre l’anse Tabarly et le fort Saint-Louis, des plongeurs, assistés par des piroguiers et kayakistes collecteurs, tous issus des clubs voisins, ont récupéré tout ce qui flottait, errait entre deux eaux ou était accroché sur les fonds.
Mobilisation écocitoyenne
« Cette opération s’inspire de Calanques propres, une opération de collecte et d’identification des déchets, initiée depuis quinze ans dans les Bouches-du-Rhône, explique Jérôme Lombart du CIETM. Nous avons obtenu le concours d’une trentaine d’associations, de la Métropole, de la chambre de commerce, de salariés, de lycéens et d’étudiants varois. L’opération Provence propre à vocation à durer dans le temps. Les déchets collectés seront triés et fichés. 80 % sont du fait des hommes mais tous ne sont pas portés par le courant Ligure. Cette opération vise à déterminer leur origine. Nous transmettrons nos conclusions aux opérateurs en charge du contrat de baie. Ils pourront communiquer et agir sur les origines de ces pollutions.
Beaucoup de plastique et... une arme de poing
Chercheur au sein de l’association Mer/terre, Isabelle Poitou, précise : « Dans le top dix des déchets il y a les plastiques des emballages, qui se fragmentent en tous petits bouts. Aujourd’hui, sur les 3,5 m3 ramassés, ils représentent 65%. Le métal, notamment les canettes de soda et de bière est évalué à 10 %. Les bouteilles et morceaux de verre à 10% également. Le reste est composé de mégots en grande quantité, de papier et cartons d’emballages, de détritus divers. Une arme de poing a été repêchée par les plongeurs. Elle a été confiée aux services de Police. Ces chiffres sont sensiblement équivalents à ceux de nos opérations Calanques propres.»