Var-Matin (Grand Toulon)

Anne Carrere, l’Édith Piaf varoise, sur scène à Galli

Demain à 15 h, le théâtre de Sanary accueiller­a le succès internatio­nal Piaf ! Le spectacle. Près d’1h30 de chant retraçant la vie d’Édith Piaf, interprété­e par la Toulonnais­e Anne Carrere

- PROPOS RECUEILLIS PAR LAURY HOLSTE

Elle est pétillante et pleine de vie. Née à Toulon, Anne Carrere a grandi entre Puget-Ville et Cuers. De passage à Sanary pour une représenta­tion de Piaf ! Le spectacle dimanche après-midi au théâtre Galli, l’artiste nous retrace son parcours.

Vous avez commencé la chanson dans le Var… Oui, je suis née et j’ai toujours vécu dans le départemen­t. J’ai commencé la danse à l’âge de trois ans ici, puis j’ai rapidement eu envie de m’essayer à la musique, avec le piano et la flûte traversièr­e. Je me suis mise au chant en dernier finalement. C’était d’ailleurs à la suite d’un stage de comédie musicale que j’ai fait avec mes parents. J’ai pris des cours de chant et j’ai commencé dans les choeurs de Sanary, sur le port pour Noël.

Aujourd’hui, vous êtes la tête d’affiche d’un spectacle à succès ! Oui ! Maintenant je parcours le monde pour chanter, c’est comme un rêve. Quand on m’a proposé d’interpréte­r Édith Piaf, je n’ai pas compris tout de suite ce que ça impliquait. J’ai accepté avec beaucoup d’insoucianc­e et j’ai compris après qu’il y avait un sacré enjeu. Vous étiez fan d’Édith Piaf ? Je connaissai­s ses chansons comme tout le monde. Mes grands-parents l’écoutaient beaucoup. Et puis j’ai toujours interprété une ou deux chansons d’elle dans mes récitals, mais je ne connaissai­s pas vraiment la vie de ce petit bout de femme.

Le film La Môme avait aussi mis à l’honneur la chanteuse… Oui, mais après avoir discuté avec les proches d’Édith, comme avec Germaine Ricord, j’ai été déçue du film. Je l’avais vu deux fois et je m’étais un peu inspirée de ce dernier au début. Puis finalement le film était très noir, alors qu’il y a eu plein de choses merveilleu­ses dans sa vie. Elle a eu des moments très durs mais elle aimait tellement la vie. Elle se battait pour la chanson et aurait pu mourir sur scène. Incarner une artiste comme Piaf, c’était compliqué ? Édith a eu une vie tumultueus­e. Moi je suis quelqu’un très à fleur de peau et je ne voulais pas tomber dans le côté dramatique du personnage. Du coup j’ai fait le choix de faire ressortir surtout sa personnali­té pétillante. J’allège le côté tragique et c’est d’ailleurs ce qui plaît aux proches d’Édith. Le spectacle retrace la vie de la chanteuse, ce n’est donc pas seulement un concert ? Non, on ne pouvait pas. Pour transmettr­e les émotions d’Édith, on se doit de jouer la chanson. Il faut raconter l’histoire et ça passe obligatoir­ement par l’interpréta­tion. Il faut que tous les publics, français ou étranger, puissent comprendre ce qu’elle ressentait. Le spectacle se sépare en deux parties : la première qui représente la vie d’Édith quand elle était dans la rue ; on y retrouve d’ailleurs des chansons peu connues et le décor représente les rues de Paris. Et une deuxième partie, très concert, où je chante ses classiques sur scène comme elle le faisait, avec des changement­s de costume mais toujours en robe noire.

Après Sanary, vous avez d’autres dates de prévues dans la région ?

Dimanche  décembre, à  h, nous serons à Marseille au Silo. Et l’été prochain, les ,  et  juin, nous serons à l’Opéra de Nice. C’est d’ailleurs un rêve de gamine qui va se réaliser. On va faire quelque chose d’un peu différent, ça sera Piaf symphoniqu­e. Ce sera plutôt un récital, donc plus court que le spectacle initial, accompagné par un orchestre philharmon­ique. On gardera tout de même le côté singulier de l’accordéon, manié par Guy Giuliano.

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(Photo DR) Anne Carrere a choisi de « faire ressortir la personnali­té pétillante » d’Edith Piaf.

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