«Jamais comme victime»
fatigante que celle d’hier quand il jouait, elle est en revanche bien plus chronophage et usante nerveusement. « Les siestes réparatrices sont terminées depuis bien longtemps, lâche-t-il presque nostalgique. La partie la moins agréable de mon travail c’est le recrutement. Le fait de ne pas garder certains joueurs humainement irréprochables est difficile à vivre même si on y est contraint dans l’intérêt même de l’équipe et du club ». Le coach qui s’inscrit dans la durée au pied des Alpes veut franchir les cols les uns après les autres. Pour cette saison, c’est le maintien qui est clairement visé. « L’équipe a une belle marge de progression. Elle poursuit son apprentissage de l’élite et va continuer de s’améliorer tout au long de l’année, annonce-t-il avec conviction. La confiance, on l’acquiert depuis l’ouverture du championnat à La Rochelle. Les joueurs commencent à croire en eux et ils sont cohérents avec ce qu’ils font ». Pour cette confrontation du jour avec Toulon au lendemain d’un déplacement frustrant au Racing (défaite -), l’entraîneur des avants du FCG veut tabler sur l’état d’esprit irréprochable de ces hommes solidaires qui s’appuient sur une bonne mêlée fermée, tiennent bien le ballon et savent se montrer offensifs pour accrocher quelque chose. « En début de saison, on s’est promis de ne jamais se présenter en tant que victime. On présente chaque fois la meilleure équipe du moment en fonction de l’adversaire. Notre but est le maintien. Pour l’atteindre, on n’a pas le droit avec notre groupe homogène de lâcher chez qui que ce soit. Les rotations, elles se font sur le Challenge européen. »
Des retrouvailles « sympas »
Face à des Toulonnais en difficulté actuellement (« selon moi, cette équipe souffre de ce manque de stabilité causée par tous les chamboulements connus ces dernières années » juge l’ancien Toulonnais), les Grenoblois «auront fort à faire, estime-t-il. Patrice (Collazo) est compétent. Il faut simplement lui laisser le temps. Le RCT compte dans ses rangs des individualités très fortes. Je sais qu’ils travaillent dans le même sens. Il faudra se montrer très méfiant. Ils peuvent à tout moment se révéler et faire très mal. À nous de rivaliser en restant fidèle à notre jeu. À Mayol, il faudra faire un match sérieux, être au niveau et montrer ce que nous sommes capables de réaliser. » Et comme souvent en pareil cas, le technicien de mettre l’accent « sur l’engagement dès l’entame du match face à une formation frontale et massive, être évidemment présent dans le combat. Après ce minimum, la défense jouera un rôle primordial sans bien sûr oublier le jeu au sol. Une chose est sûre, ces retrouvailles sont sympas. » Si c’est lui qui le dit, on ne doit pas en douter...