L’accès au dépôt pétrolier de Puget débloqué hier
Les gendarmes mobiles sont intervenus tôt dans la matinée pour démonter le barrage qu’avaient mis en place les Gilets jaunes depuis lundi. Une opération sans heurt ni violence
Le blocage de la route d’accès au dépôt pétrolier de Puget-sur-Argens par les Gilets jaunes lundi, avait entraîné une ruée vers les stations-service et une pénurie partielle de carburant. Depuis hier, la situation est rentrée progressivement dans l’ordre suite à l’action des forces de l’ordre. Alors que plusieurs dizaines de manifestants avaient passé la soirée de lundi sur les « barricades » composées de pneus et de palettes, ils n’étaient plus qu’une douzaine au petit matin. Arrivé à 6 heures, le sous-préfet de Draguignan, Éric de Wispelaere, a assisté à l’intervention de quatre-vingts gendarmes mobiles.
De l’huile et des pointes en acier
« On a investi le site, l’opération s’est déroulée en à peine deux minutes sans heurt ni violence », a expliqué le représentant de l’État. Il a précisé : « Il y avait eu des épandages d’huile sur la chaussée et on a retrouvé un certain nombre de pointes en acier scellées dans le revêtement. C’était dangereux, il a fallu qu’on les coupe. Cette façon de faire est quand même préoccupante ». Les employés municipaux ont dû nettoyer la route et enlever les débris de barricades, restes de palettes de bois et de pneus, ainsi que de nombreux déchets avant que la circulation puisse reprendre. Si l’ouverture de la voie d’accès au dépôt pétrolier s’est faite dans le calme, M. de Wispelaere a rappelé : « Le risque de pénurie a conduit le préfet à prendre cette décision de déblocage. Il est important de se respecter les uns les autres. La liberté de manifester ne doit pas perturber celle des autres, qui travaillent, font les courses… Et qui ont besoin de carburant pour cela ».
Un an de prison ferme
Et d’ajouter : « Sur le secteur de Draguignan et Fréjus, ça se passe assez correctement ». Néanmoins, les abus sont sanctionnés. Trois personnes intervenant dans le cadre des manifestations de Gilets jaunes ont été jugées en comparution immédiate la semaine dernière par le tribunal correctionnel de Draguignan, dont un homme condamné à un an de prison ferme (sans mandat de dépôt) pour des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique.