Bandol: «Reculer pour mieux sauter»
Après les annonces du Premier ministre, hier, les Gilets jaunes installés au péage de Bandol avaient le sentiment d’une fausse bonne nouvelle. « On ne nous parle pas d’annulation mais de suspension, explique une manifestante. Si le gouvernement pense que ça va suffire, il se trompe. Nous n’allons pas nous faire avoir par des promesses qui sont, en réalité, simplement là pour reculer et mieux sauter. Tant que les taxes ne seront pas supprimées, nous resterons là !» Comme elle, aujourd’hui, ici, les Gilets jaunes sont plus déterminés que jamais à faire entendre leurs voix.
« Nous pouvons rester encore longtemps »
Et c’est désormais une véritable organisation qui a été mise en place aux deux barrières de péage de l’A50 : « Nous sommes une quarantaine sur la petite barrière et encore plus sur la grande. Mais nous fonctionnons par roulement, certains dorment sur place, nous avons d’ailleurs installé lundi une tente. D’autres sont là par plage horaire en fonction de leur emploi du temps. Nous avons aussi beaucoup de donations de nourriture. Nous pourrons donc rester encore longtemps ! », précise un autre manifestant. Rester longtemps, jusqu’à obtenir gain de cause c’est-à-dire «une annulation » pure et simple « de ces nouvelles taxes » ainsi qu’une « augmentation des salaires et des retraites ». Ils en sont convaincus : ces annonces sont « des diversions »:« Si l’État pense que nous allons partir en vacances et oublier, il se trompe. » Une chose est sûre, le sapin est désormais installé au péage de Bandol et les manifestants comptent bien y rester voire y passer la nouvelle année, de façon, bien évidemment, pacifique.