Hyères Au jeu du chat et de la souris
Même motif, même scénario : la journée d’hier a été de nouveau agitée devant plusieurs lycées de la cité des Palmiers. À la fin de la journée, on comptabilisait quatre gardes à vue. Les premières échauffourées ont eu lieu au GolfHôtel dès les premières heures de la matinée. La police nationale est intervenue et a usé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui avaient allumé un feu et qui ont lancé des projectiles divers, des oranges mais aussi des pierres. Les lycéens du Golf-Hôtel ont ensuite rejoint le centre-ville, où d’autres manifestants bloquaient l’accès principal au lycée Jean-Aicard. Comme la veille, des policiers étaient postés rues Galliéni et Bellon. Vers 10 h 30, quelques affrontements ont eu lieu. En réponse à de premiers jets d’oranges, les policiers ont lancé des gaz lacrymogènes. Une vitre de voiture au moins a été brisée, une lycéenne a été blessée à une cheville.
Les élèves confinés à Costebelle
La situation s’est calmée vers midi, après l’annonce par le proviseur de la fermeture de l’établissement pour le reste de la journée. Quelques groupes de manifestants se sont alors déplacés vers le lycée de Costebelle, où des lycéens protestaient également depuis le matin et où un jeune homme a été blessé par un lanceur de balles de défense. De nouveaux heurts ont éclaté vers 13 h. Les élèves de l’établissement sont restés confinés à l’intérieur des classes et l’alerte intrusion a été déclenchée. « Nous subissons des tentatives d’intrusion avec des jets de pierres et des tentatives d’incendie, expliquait le proviseur Gérard Aubertel. Il y a beaucoup de jeunes extérieurs à l’établissement. » Il a également signalé des jets de boules de pétanque sur les murs du lycée. Les forces de l’ordre sont de nouveau intervenues, en même temps que les pompiers arrivés pour éteindre un feu devant l’une des entrées du lycée. L’après-midi a été plus calme: le jeu du chat et de la souris s’est poursuivi entre jeunes et policiers mais, autour du lycée Jean-Aicard, les employés municipaux chargés du nettoyage avaient pris le relais.