Var-Matin (Grand Toulon)

Messam : « Tout peut arriver »

Suspendu lors des deux premières journées de coupe d’Europe pour un plaquage haut contre Montpellie­r en Top 14, le troisième-ligne du RCT s’apprête à découvrir la Champions Cup

- ALEXANDRE REYNAUD

En signant à Toulon, Liam Messam ne s’imaginait sans doute pas découvrir la coupe d’Europe depuis les tribunes. Exclu lors de la 9e journée, pour un plaquage haut en fin de match (81e) sur le Montpellié­rain Yvan Reilhac, le champion du monde néo-zélandais a dû purger une suspension de deux matchs, après appel. Une sanction intervenan­t pile lors des deux premières joutes européenne­s contre Newcastle et Édimbourg. À l’heure de retrouver Montpellie­r, le premier match d’un double face à face déterminan­t pour l’avenir du RCT sur la scène européenne, Messam s’apprête à découvrir une compétitio­n où, à l’entendre, rien n’est perdu pour les Rouge et Noir.

Comment avez-vous géré ce début de campagne européenne loin des terrains ?

J’ai continué à m’entraîner avec le groupe… à les aider comme je pouvais tout au long de la semaine. J’étais au stade contre Newcastle. De mon côté, j’ai poursuivi ma préparatio­n pour être prêt pour n’importe quel match. Je suis impatient de disputer mon premier match en coupe d’Europe. Dans l’hémisphère sud, on parle beaucoup de cette compétitio­n. J’ai hâte de voir ce que ça donne.

Le RCT semble mal embarqué avec un seul point en deux journées. Vous y croyez encore ?

Oui à 100 %. Tout est possible. Mathématiq­uement, s’il y a toujours une chance, tout peut arriver. Nous savons ce que nous avons à faire. Nous continuons d’apprendre et de construire notre équipe. Nous voulons faire une grosse performanc­e ce week-end. Nous avons bossé dur pour mettre toutes les chances de notre côté.

Est-il encore possible de jouer sur les deux tableaux ?

Pour moi, je joue les deux compétitio­ns de la même manière. Je ne fais pas de distinctio­n. Même quand on joue contre des clubs qui sont un cran au-dessous, on se doit de garder toujours le même état d’esprit, la même attitude, la même intensité. On veut tout gagner, peut importe la situation.

Cette victoire contre Grenoble le week-end dernier, c’est le début de quelque chose ?

C’était bon de remporter ce match. Nous sommes enfin récompensé­s. On a traversé des moments difficiles. Cela nous a rendus plus forts. La performanc­e à Bordeaux en a été la preuve. On s’est aussi rapprochés. Nous avons travaillé plus dur pour rebondir, que ce soit physiqueme­nt et mentalemen­t. C’est la manière dont nous pouvons nous rapprocher. On parle davantage sur le terrain, et en gagnant, on prend plus de plaisir.

Ce carton rouge contre Montpellie­r, début octobre en Top 14, a-t-il changé votre manière de jouer ?

Non. C’est quelque chose que l’on doit accepter. Ce n’est pas quelque chose qui va me faire changer ma manière de jouer.

Je vais rester dur et physique dans mon jeu. Je ne vais pas changer après tant d’années de rugby.

Y aura-t-il un sentiment de revanche samedi justement ?

Non (rires), ce n’est pas du tout comme ça que je raisonne.

Qu’est-ce qui fera la différence ?

Nous avons vu depuis le début de saison que nous arrivons à nous créer des opportunit­és. Nous avons pêché dans la finition. Si nous pouvons exécuter nos systèmes et suivre le plan de jeu, cela peut marcher. À Bordeaux, même à , nous avons montré que nous étions dans le coup. Ce match prouve que nous devenons meilleurs. Nous franchisso­ns des paliers, c’est important, la saison est longue.

Jouer Montpellie­r après leur revers contre Clermont (23-28), c’est un avantage ?

Vous savez quand vous perdez, vous êtes énervés et vous voulez prouver à tout le monde le contraire. Ce sera une belle confrontat­ion. Mais nous avons l’avantage de jouer à Mayol. Les fans ici sont fous. De ce que j’ai vécu jusqu’à présent, le public est toujours électrique quoi qu’il arrive. Peu importe les événements, il y a toujours eu du soutien. Je suis fier d’être à Toulon.

Ici, peu importe les événements, il y a toujours eu du soutien. Je suis fier d’être à Toulon ”

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(Photo AFP) Liam Messam, ici balle en main, reconnaît être bien physiqueme­nt. Le Néo-Zélandais entend enchaîner un maximum de rencontres et apporter toute son expérience à Toulon.
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