Esprit de Noël en demi-teinte pour les commerçants
Manifestation des gilets jaunes ou déferlement de lycéens dans les rues : les mouvements sociaux ont impacté cette semaine l’activité économique des commerces du centre-ville
Entre le jaune et les jeunes, les commerçants du centre-ville ne voient pas la vie en rose depuis une semaine. Ce n’est pas un Noël comme les autres considèrent-ils. Balayées par un vent glacial et sans musique, les rues de la zone piétonne n’étaient pas à la fête et certains commerçants faisaient grise mine. Tour d’horizon dans le coeur de ville. Chez le concept store implanté face au square Stalingrad, cette semaine a été très difficile. Situés à quelques mètres du lycée Jean-Aicard, ces deux jeunes entrepreneurs de 25 ans ont subi de plein fouet les manifs lycéennes. Au point de devoir fermer. « Nous ouvrons ce dimanche pour permettre à nos clients de venir tranquillement », commente Florian. Quelques mètres plus loin, dans la rue de Limans, Yann de
avoue vivre un mois de décembre difficile. « Je ne sais pas si j’arriverais à rattraper le retard pris sur les ventes. D’ailleurs toutes mes commandes n’ont pas encore été livrées !». Black Friday ou soldes ne seront, selon lui, pas suffisants à équilibrer
Pour vous, Gaspard skate shop
la situation. Pour Hervé du magasin ,« cette fin d’année est une catastrophe. Et les travaux de la place Clemenceau qui s’étalent sur deux Noël sont incompréhensibles et le fait de mettre le marché de Noël sur la place Noailles n’incite pas les gens à venir en ville », déplore-t-il. « Mais comme je le fais depuis 22 ans, je serai ouvert dimanche jusqu’à midi ». Pour
Nicolas Nouvelle adresse Histoire d’eux,
Annie de et sur l’avenue du Général-de-Gaulle, l’on peut compter sur une clientèle d’habitués. « Heureusement car l’ambiance est triste. Les chalets sont trop éloignés ». Elle relève toutefois avoir bénéficié de l’effet gilets jaunes les deux premières semaines. « Les clients craignaient d’aller dans les centres commerciaux et l’impact a été bénéfique pour nous. Nous avons tiré notre épingle du jeu ».À la Sarah évoque elle aussi une certaine morosité, bien loin de l’esprit de Noël. « Heureusement que nous travaillons avec une clientèle locale, habituée du centre-ville. Il est vrai que depuis mardi, les clients parlent beaucoup plus des événements ».
Maison Martin,
Quant à un attrait des consommateurs pour les commandes via Internet en cette période agitée, il est réel. La qui a la particularité de réaliser une grande partie de son chiffre d’affaires sur le web en dehors de ses ventes dans sa boutique de l’avenue des Îles d’or confirme ce phénomène.
Maison Godillot