Quel avenir pour les pros de la plongée sous-marine
Ce samedi, 180 professionnels de la plongée ont participé aux premières assises PACA de la discipline. Au programme : le mille-feuilles de réglementations qui s’appliquent aux structures
Il faut une sacrée dose d’oxygène pour les professionnels de la plongée sous-marine afin d’ appréhender l’ensemble des règles qui leur sont applicables. A l’occasion des premières assises PACA «Professionnalisation et plongée», ce sont 180 participants venus du Var, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône mais aussi des Alpes qui se sont réunis, ce samedi, à l’Espace de la Vilette pour partager leurs expériences. Nous avons rencontré Philippe Bernardi, membre du Comité région Sud représentant les structures commerciales agréées et co-gérant d’Espace mer à la Tour fondue.
Pourquoi organiser les premières assises à Hyères ? La ville est très investie dans les actions économiques et touristiques qui sont liées à la plongée. Nous avons eu la chance qu’elle nous mette à disposition une salle et qu’elle soutienne aussi le festival Galatéa. La commune est une vitrine pour la plongée. Il y a des sites d’exploration incroyables entre le littoral et les îles, les épaves ... Certains participants venus de Gap ou de Cannes ne connaissaient pas les lieux. Hyères est aussi le berceau de la plongée commerciale et de loisir ... Exactement. C’est ici que ce type de plongée a été inventé. Hyères est la zone où l’on trouve le plus de centres de plongée. il y en a une quinzaine. Cela s’explique par la présence de plusieurs ports et la proximité des îles du Parc national de Port-Cros. Lors des assises vous distinguez trois types de structures proposant des activités de plongée. Lesquelles ? Il s’agit d’abord des centres de plongée professionnels (SARL, SAS ou en nom propre), puis des associations fiscalisées - qui sont liées à des activités commerciales et, enfin, des structures associatives où les membres partagent leur passion. mais sur et sous la mer, nous sommes tous semblables avec la volonté d’améliorer la pratique en respectant les règles de sécurité mais aussi la réglementation portant sur le droit du travail et de la fiscalité.
En tant que professionnel, rencontrez-vous justement des difficultés en matière administrative ? Depuis une dizaine d’années, la réglementation est de plus en plus lourde. Nous sommes soumis aux règles du ministère des Sports, à l’Inspection du travail, aux normes régissant l’équipement de protection individuelle, sous le contrôle aussi des brigades nautiques de gendarmerie et des affaires maritimes. Il faut avouer que nous sommes submergés par les diverses institutions et qu’il faut savoir se «repérer». Il faut savoir que la plongée est une activité très observée et contrôlée.
Sur ce point, quel est l’objectif de ce premier rassemblement ? De faire appel aux services de l’État en tant que conseil car avec toutes ces strates administratives nous sommes parfois dans le flou. Selon les régions et les directions départementales, les réglementations ne sont pas appliquées de la même façon. Les textes sont interprétables.
Vous exercez depuis ans. Qu’est-ce qui a changé ? Nous avons une activité saisonnière de à mois de l’année. Si par le passé, on pouvait se permettre de lever le pied, aujourd’hui pour rester à flot économiquement parlant, il faut trouver des activités annexes (sous-traitance, travaux marins…).