Var-Matin (Grand Toulon)

Pourquoi le Château de Berne fait confiance à Twil Essor

Le Château de Berne à Lorgues s’est associé à Twil pour vendre ses vins en direct sur Internet. Une plateforme de reconnaiss­ance digitale d’étiquettes de bouteilles de vin très innovante

- AMBRE MINGAZ

Vous cherchez une idée de cadeau pour Noël, à vous faire plaisir ou à mieux connaître un vin et sa fiche technique ou encore à le commander directemen­t auprès du producteur ? Par la reconnaiss­ance digitale d’étiquettes de bouteilles de vin, l’applicatio­n gratuite Twil met en lien les consommate­urs et les vignerons, et leur apporte toutes les informatio­ns nécessaire­s sur leurs vins préférés. Un concept innovant qui a tout de suite séduit le directeur général du Château de Berne à Lorgues Sébastien Latz. Erwann de Barry, le fondateur de la plateforme et applicatio­n Twil étant, par ailleurs, un jeune varois, issu d’une famille de vignerons bien connue à Taradeau. «Je suis tombé dans le vin quand j’étais petit», reconnaît-il. Ainsi est née la collaborat­ion entre ces deux hommes dès 2017, alors que l’applicatio­n n’avait qu’un un an d’existence. « Les ventes dans notre caveau ne sont pas négligeabl­es. Nos clients apprécient d’acheter directemen­t en plein coeur du vignoble. Si nous utilisons Internet d’abord pour raconter qui nous sommes, Twil nous offre une fonctionna­lité complément­aire : la vente en ligne qualifiée. Leur sérieux, la qualité de leurs services et la pertinence des informatio­ns proposées nous ont convaincus de privilégie­r ce partenaria­t par rapport à d’autres propositio­ns », explique Sébastien Latz.

Twil ou The wine I love

Avec ses 140 hectares de vignes, Berne produit environ 4 millions de bouteilles par an. 33 % partent à l’export (partout dans le monde et notamment les États-Unis et le Royaume-Uni) et le reste se répartit en France à part égale entre les cafés, restaurant­s, hôtels et le secteur des grandes et moyennes surfaces. Et chaque année, le domaine reçoit à Lorgues 300 000 visiteurs qui consomment et achètent sur place. Pour son image de marque, associée à l’hôtel Relais & Château et au restaurant étoilé au Michelin le Jardin de Benjamin, le domaine recherchai­t un partenaire de qualité pour se rendre encore plus visible sur Internet. Plus d’un millier de bouteilles a été ainsi vendu via Twil depuis un an. Ce qui est peu mais la quantité n’étant pas visée ici, mais plutôt la qualité du support. Twil signifiant «The wine I love ». « Nos ventes sur notre site Internet ou via Twil représente­nt

  bouteilles vendues par Twil cette année

Dirigée par Erwann de Barry, un Varois issu d’une famille de vignerons de Taradeau, la startup Twil (The wine I Love), dont le but est de « transforme­r l’acte magique du coup de coeur en acte d’achat », compte aujourd’hui  personnes. Si elle a son siège à Paris, elle a ouvert en mars dernier un bureau à Marseille pour être à la croisée entre la Provence, la vallée du Rhône et le Gard. Son site accordant une part importante aux rosés. Son chiffre d’affaires devrait atteindre d’ici à la fin de l’année  millions d’euros.   vins sont disponible­s sur son site Internet en achat direct producteur­s. Le réseau fédérant plus de   producteur­s. Outsider français sur ce marché, Twil est une market place web. Son dirigeant précisant qu’ils ne sont pas marchands de vins. À noter qu’en France, seuls  % des vignerons posséderai­ent un site web marchand. Twil leur ouvre ainsi l’accès au e-commerce. En , la startup a permis de vendre   bouteilles contre   bouteilles en . moins de 2 %. Le vin reste un produit à part avec un imaginaire et des valeurs. Twil intègre ces éléments-là car il est proche des producteur­s. Ce qui n’est pas le cas par exemple d’une plateforme généralist­e comme Amazon. Je pense qu’on ne vendra jamais du vin comme on vend de l’électromén­ager », reconnaît Sébastien Batz.

Une startup en plein essor

Or, le credo d’Erwann de Barry, c’est justement de sensibilis­er le public à la qualité des vins, à leur histoire et au travail des vignerons. «Quand nous avons lancé notre startup, 82 % des Français confiaient que l’acte d’achat du vin était pour eux complexe et intimidant. On l’avait rendu trop technique. Des applicatio­ns comme Twil apportent des informatio­ns claires et rapides. » Il suffit au consommate­ur, comme pour les plateforme­s musicales Spotify ou Deezer, de créer ses « favoris» comme une «playlist» en utilisant la plateforme à reconnaiss­ance visuelle à chaque fois qu’il tombe amoureux d’un bon vin. Grâce à un algorithme mathématiq­ue qui prend en compte cinq points sur l’image (malgré la transparen­ce de la bouteille et le manque de luminosité), en télécharge­ant l’étiquette de la bouteille à l’aide de son smartphone quel qu’il soit, Twil donne accès à une base de plus de 700000 vins dont 25000 sont vendus en direct auprès de 2 500 producteur­s ouverts au e-commerce, de toute la France et un peu d’Italie. L’utilisateu­r retrouve, via l’étiquette, la fiche technique du vin et du producteur, les descriptif­s, les accords mets vins et les notations d’autres utilisateu­rs. Il suffit ensuite de passer commande. Twil s’occupe alors de prélever la commande auprès du viticulteu­r et de livrer le vin. La startup est en pleine croissance. D’autant que ses concurrent­s ont disparu. « Nous sommes aujourd’hui le seul acteur français à faire scanner les étiquettes», assure Erwann de Barry. En janvier 2018, une levée de fonds a permis de récolter 1,5 million d’euros, notamment

grâce à des investisse­urs de Singapour. L’appel à l’internatio­nal est très fort. «Notre objectif, c’était de créer un outil clé en main pour les amateurs de vin, pour qu’ils puissent retrouver leur coup de coeur. » Depuis sa création en 2015 et son lancement officiel en 2016, l’applicatio­n a déjà permis 200 000 télécharge­ments et compte 50 000 utilisateu­rs actifs mensuels, avec un panier moyen autour de 180 euros sur l’applicatio­n et plutôt 150 euros pour le site Internet. « Cette année, nous allons vendre 250 000 bouteilles contre 70 000 l’an dernier », confie Erwann de Barry. La plateforme permet aussi de faire des propositio­ns aux consommate­urs en fonction de leurs goûts, de leur budget. 83 % des vins représenté­s sont Français, dont une part importante est accordée aux rosés, qui répondent à une clientèle jeune, en recherche de produits festifs. L’applicatio­n séduit principale­ment les 25 à 40 ans. « Nous sommes sélectifs pour référencer nos vins dans des lieux importants comme certains restaurant­s, reconnaît le directeur général du Château de Berne. Twil est un outil complément­aire incroyable car il est accessible partout. Quand on l’essaye, on est tout de suite séduit par ses innovation­s et ses fonctionna­lités.» Et il donne aussi l’occasion de capter une clientèle plus jeune.

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Après avoir téléchargé l’applicatio­n gratuite, il suffit de scanner l’étiquette à l’aide de son smartphone pour accéder aux fiches des vins.

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